William Shakespeare a écrit, il y a des siècles, que «La poésie est cette musique que tout homme porte en soi.» C'est le cas de Ammar Hafersasse qui voue une partie de sa vie aux vers et aux strophes. Le prix Nobel de l'amour est sa dernière production, publiée en janvier 2016 par les éditions EDILIVRE. Celui qui se présente en tant que poète, avant d'être énarque et haut fonctionnaire de l'Etat, définie la poésie tels un don et une passion. Des poèmes se transforment en chansons De délire, d'amour, de folie et de joie Dés ma naissance la rime vit avec moi Dans son ouvrage «l'amour se trouve dans un carrefour, entre échec et chagrin…Le sourire du destin s'y prénomme Nora, et le poète, blessé, crie à haute voix ses souffrances avant de trouver enfin la joie». Ammar Hafersasse décrit dans chacun de ses poèmes ce mélange de sentiments, de confusion et d'hésitation qui submergent l'être humain devant chaque expérience de la vie. Né il ya 52 ans à Constantine, l'auteur de ces rimes a grandi dans un berceau de la littérature, particulièrement grâce à un sentier balisé par son oncle maternel, Kateb Yacine, le père de «Nedjma». Peut-on donc échapper à un destin de belles lettres quand on a ouvert les yeux dans un environnement pareil ? Le poète croit que sa voie était déjà tracée depuis son plus jeune âge. «Dès mon enfance, j'étais inspiré par la fine poésie, elle est l'oxygène de ma vie. Taquiner la rime pour moi est une nostalgie» a-t-il confié. En parallèle à une carrière professionnelle, il a développé sa vocation et son penchant pour la poésie. Il a délaissé les arcanes de l'administration pour donner un sens aux mots. C'est d'ailleurs à travers cet art qu'il croise l'héroïne du recueil. L'amour des vers les a réunis : N'oublie jamais coté cœur, coté jardin Dans cette rubrique nous trouvons notre destin Que notre contact est devenu facile Pour tracer ensemble notre destin Et nous occuper de la littérature, de la poésie C'est la seule chose qui décorera notre vie Avant Le prix Nobel de l'amour, il a publié plusieurs ouvrages qui ont eu une bonne presse dont le premier d'une liste non négligeable Les fleurs empoisonnées ou encore Folie d'amour. L'année 2016 a été prolifique puisqu'il édita deux recueils. Le second est intitulé Zidane, l'enfant de Bougie. Pieds en France, cœur en Algérie. Une trentaine de textes sont ainsi dédiés à Zineddine Zidane, l'un des plus grands footballeurs de ce siècle. Ammar Hafersasse a décliné ces poésies en hommage au talent de «Zizou», à son jeu et ses qualités humaines.