Près d'un millier de travailleurs ont observé, hier à Béjaïa, un sit-in de protestation, à l'initiative de l'intersyndicale, qui a appelé aussi à une grève nationale de trois jours à compter d'hier. Celle-ci a été suivie à Béjaïa à 80% dans l'éducation, a déclaré à El Watan Achour Idir, porte-parole du CLA. Ce taux était de 30% dans la formation professionnelle, selon Saïdi Ahmed, représentant local du Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP). Lors de leur rassemblement devant la wilaya, les travailleurs, pour la plupart affiliés aux syndicats de l'éducation (Cnapeste, Unpef, CLA et Snte) ainsi qu'au SNTFP, ont été soutenus, dans leur action, par les associations Savoir Plus et RAJ, PST, MDS ainsi que par le Comité de solidarité avec les travailleurs de Béjaïa et la LADDH. Lors de la prise de parole, les représentants des différents syndicats ont exigé la suppression de la loi sur la retraite anticipée, la participation des syndicats dans l'élaboration du nouveau code du travail et mis en garde contre les retombées du PLF-2017, appelant à la préservation du pouvoir d'achat des ménages à faible revenu. «Le gouvernement se désengage du social et s'attaque aux acquis des travailleurs», a martelé Slimane Zenati, coordinateur du Cnapeste de la wilaya de Béjaïa. «Nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout ; c'est une révolution qui est en marche et le gouvernement doit ouvrir le dialogue pour que les travailleurs exposent leurs revendications», a-t-il ajouté. Un appel a été lancé aux travailleurs pour rejoindre les rassemblements régionaux, demain à Oran, Sétif, Boumerdès et Laghouat, ainsi que le rassemblement national prévu le 27 devant le Parlement.