Il ne sert à rien de planter des arbres quand on ne les arrose pas. C'est le cas actuellement dans la wilaya de Aïn Defla aux potentialités hydriques énormes où, en dépit d'embellies enregistrées ça et là, celles-ci demeurent une façade puisque la population reste confrontée au problème d'alimentation en eau potable. Ainsi, à Khemis Miliana, la plus grande agglomération, la population de la partie sud et sud-est de cette ville est affectée depuis plusieurs jours d'une pénurie mettant les nerfs des citoyens à rude épreuve d'autant que les pouvoirs publics ne prévoient pas de les approvisionner par citernage. A l'origine de cette situation, selon des responsables municipaux, la détérioration des pompes dans les zones de passage de la ligne de haute tension. Un problème récurrent qui survient souvent et existe depuis des années. A chaque incident, de nouvelles pompes sont acquises, mais, en plus, les lenteurs des travaux d'installation sont telles que les robinets restent à sec. Faut-il alors s'étonner que l'on soupçonne des cas de typhoïde dans ces quartiers privés d'eau comme ce fut le cas la semaine écoulée ? En tous les cas, les risques de contracter des maladies sont liés directement à la consommation de l'eau. Les perturbations demeurent, les citoyens s'inquiètent de plus en plus de la dégradation du cadre de vie et s'interrogent sur le bien- fondé de cette politique qui consiste à donner d'une main et à retirer de l'autre. Des citoyens excédés nous diront qu'ils sont candidats à l'immigration dès que l'occasion se présentera à eux, car, ajoutera l'un d'eux : « On ne badine pas avec ce produit vital dans une région réputée pourtant pour ces nombreuses sources et capacités hydriques. »