Une rencontre se tiendra le 5 décembre pour décider des actions à mener pour dénoncer «la feuille de route imposée par le gouvernement». Lintersyndicale a poursuivi hier son mouvement de protestation contre la réforme de la retraite et la dégradation du pouvoir d'achat. Dans plusieurs secteurs de la Fonction publique, les syndicats sont satisfaits de «l'adhésion de plus d'effectifs», après la démonstration de force, avant-hier, de l'intersyndicale, qui a tenté d'organiser un rassemblement malgré la répression des services de police. Dans un communiqué diffusé hier, le comité de suivi de la grève auprès des membres de l'intersyndicale a annoncé «une légère hausse» des taux dans plusieurs secteurs de la Fonction publique. Dans l'éducation, le taux de suivi est de 69,70%, dans la santé il est de 60,50% et de 33,70% dans l'enseignement supérieur. Dans le secteur des communes, le taux national enregistré est de 65%, souligne l'intersyndicale dans le même communiqué. «La mobilisation glanée par le rassemblement de dimanche, même réprimé, a brisé le mur de la peur qui se dressait comme un barrage devant toute action syndicale», selon Boualem Amoura, président du Syndicat national des travailleurs de l'éducation et de la formation. «Le gouvernement fait toujours la sourde oreille à la colère des travailleurs, même après la démonstration de la mobilisation minimisée par le staff gouvernemental. La colère des effectifs des différents secteurs est de ce fait grandissante», lit- on dans le communiqué. Des actions «plus radicales» seront envisagées, selon les représentants des syndicats autonomes qui se réfèrent aux slogans scandés par les protestataires exigeant une action de plus grande envergure. Une rencontre se tiendra le 5 décembre au lieu du 3, date annoncée auparavant par l'intersyndicale, pour décider des actions à mener pour dénoncer «la feuille de route imposée par le gouvernement» et qui «n'est d'aucun intérêt pour les travailleurs qui refusent ainsi d'être les victimes de la mauvaise gestion de la période de l'aisance financière qui n'a pas profité au pays». Avant la rencontre du 5 décembre, tous les syndicats initiateurs de cette grève consulteront leurs bases respectives, à travers les conseils nationaux ou autres instances habilitées. Plusieurs options seront à l'ordre du jour, à savoir une grève illimitée, des actions de rue ou des grèves renouvelables, expliquent des représentants des formations montées au créneau.