Le bureau du Conseil national de l'enseignement supérieur (CNES) de l'université de Batna a observé, mardi, à un sit-in de protestation contre les entraves aux activités syndicales et pour dénoncer l'agression subie par la secrétaire générale de la part d'un enseignant. A l'issue de ce rassemblement, Lila Mokhnach, secrétaire de wilaya du CNES, nous a déclaré qu'elle a le soutien des enseignants et qu'elle s'apprête à aller en justice. Les faits remontent à jeudi passé quand le bureau du CNES a réuni les adhérents et enseignants dans une assemblée générale à l'université de Fisdis pour présenter un rapport sur des revendications sociales, pédagogiques et de gestion. Un enseignant présent dans l'amphi a tout fait pour empêcher la tenue de l'AG. «Je trouve que le bureau du CNES n'est pas représentatif et par conséquent, il n'a pas le droit de parler au nom des enseignants», nous a-t-il déclaré. Il nie par ailleurs avoir été agressif envers la syndicaliste. Celle-ci persiste dans ses déclarations. «J'ai reçu un coup de pied entre les jambes», nous a déclaré Lila Mokhnach, en soulignant que le plus grave est ailleurs ; il s'agit de l'entrave d'une réunion qui allait poser les problèmes de fond, au risque d'anesthésier l'université. Par ailleurs, cette AG représente d'autres enjeux, à savoir l'élection ou la désignation de délégués au congrès du CNES. Taieb Bouzid, recteur de Batna 2 est d'avis qu'il s'agit d'enseignants et qu'ils sont responsables de leurs actes. Il déplore par ailleurs qu'il n'ait pas été sollicité pour la tenue de l'assemblée générale et que celle-ci ait été autorisée par le doyen. Un événement qualifié par certains « d'arbre qui cache la forêt », car selon le rapport qui devait être présenté à l'assemblée générale, l'institution est sclérosée : les heures supplémentaires ne sont pas payées, les œuvres sociales ne profitent qu'à l'administration et les techniciens, les promotions et les projets de recherche sont gelés, des étudiants qui manquent de sièges et des enseignants qui ont des bureaux sans meubles. Enfin, à l'issue du rassemblement observé mardi et qui a failli être empêché par des étudiants qui ont fermé les portails d'accès, les présents ont réitéré leur soutien à leur représentante et ont exigé de l'administration les sanctions extrêmes qui s'imposent face à ce genre de comportements. Au cas contraire, Lila Mokhnach, nous promet d'autres actions.