Pour leur entame de cette 31e édition de la CAN, l'Algérie jouant le Zimbabwe, la CAF leur a désigné l'Ethiopien Bamlak Weyesa Tessema (37 ans), qui a eu à diriger dernièrement une équipe algérienne, le MOB, en terre tanzanienne. Même si cette première rencontre est une bataille sportive, il est utile de rappeler les pseudos des deux teams : les Guerriers du désert pour les Verts, les Warriors (guerriers) pour les Zimbabwéens. L'équipe d'arbitres conduite par l'Ethiopien Bamlak Tessema a été sûrement avertie de prendre ses précautions à l'effet d'infléchir les tentations au cas où il y aurait de mauvaises intentions. Sur l' excellente pelouse du stade de Franceville, l'arbitre a, au départ, fait preuve de perspicacité. Mais au fil des minutes, il a manqué de justesse d'appréciation. Malgré sa gestuelle exceptionnelle, en mouvement perpétuel, il a manqué une situation conflictuelle où Mahrez fut obstrué sans être réparé d'une décision réelle. Les buts marqués n'étaient aucunement entachés. L'Ethiopien a sifflé le premier penalty du tournoi, celui qu'a provoqué Belkhiter que personne ne conteste. Il a manqué de sévérité sur l'action (86') de Guedioura, qui a été agressé. Pour ceux qui ont laissé entendre que nos joueurs allaient avoir des difficultés, voire l'impossibilité de communiquer avec cet arbitre anglophone, c'est à croire que les arbitres et les joueurs doivent prendre langue pour se faire «comprendre». A moins que… Faut-il rappeler qu'un arbitre, qui plus est international, n'a pas, dans le cadre de ses pouvoirs, conformément à la lettre et à l'esprit des lois du jeu pour faire régner la discipline sur le terrain, besoin de recourir aux discours. Le langage du sifflet, des cartons et des gestes conventionnels suffit pour se faire comprendre dans toutes les langues du monde du fait qu'ils sont universels. A bon entendeur...