Il y a à peine une dizaine d'années que Mohamed Kadri a découvert le monde théâtral. C'était en 2005, lorsqu'il a assisté à une représentation à la maison de jeunes où il est professeur en sport. Après des études sanctionnées par une licence en sport, Mohamed Kadri, né en 1990, a choisi la profession d'éducateur dans une maison de jeunes. Comme il travaille avec des collègues versés dans l'art dramatique, il a vite fait de «s'acoquiner» avec le théâtre. Grâce à Merzougui et Goudji Zine El Abidine, il a pu mettre le pied à l'étrier. Convaincu d'avoir des dispositions à jouer des rôles, il suit une formation dans le 4e art. Au tout début, il a joué dans des pièces pour enfants. «Des pièces qui comportent une leçon de morale ; les enfants en ont bien besoin pour se développer et se construire sereinement», nous dit-il. Mohamed Kadri fera partie de la troupe Essitar (le rideau) qui sillonnera la région d'Oum El Bouaghi pour donner des représentations au public enfantin. Cela s'est fait avec la pièce «Rihlet Wassim» (Voyage de Wassim). Du succès, elle en a eu là où elle fut présentée. D'ailleurs cette pièce a obtenu le deuxième prix au festival régional de Constantine en 2011. Ne s'arrêtant pas là, notre jeune comédien crée sa propre troupe. Elle s'appelle «El Kadra» (la compétente). La troupe jouera plusieurs pièces, comme «Histoire d'un jeu», «Tictac» et «Ifrit fi zoujaja» (un diable dans une bouteille). Kadri se lance dans le monologue. Cela se fera avec «Show mariage», puis une pièce en duo avec Tarek Lesfar. Lors de notre entretien, il nous avoue que son modèle ou son maître à jouer reste le célébrissime Athmane Ariouat. Ce dernier est connu pour sa maîtrise, tant des rôles comiques que tragiques. Actuellement Mohamed Kadri répète avec la troupe professionnelle du théâtre régional d'Oum El Bouaghi. Gageons qu'avec la fougue et l'entrain qui l'animent, notre comédien en herbe fera parler de lui.