Les agents de nettoiement recrutés depuis plus d'une décennie dans le cadre du filet social et autres formules temporaires sont confrontés à une situation inextricable qui n'inquiète, outre mesure, aucune partie responsable. «Ce sont des employés qui bravent quotidiennement les intempéries et les aléas de la rue pour nettoyer nos artères et protéger l'environnement malgré la précarité de leur situation professionnelle et le salaire modeste qu'ils perçoivent», a déclaré à El Watan un élu de l'APC, qui y voit une main-d'œuvre lésée par les textes. «Nous avons parmi ces 200 employés, des femmes et des hommes qui triment sans relâche depuis plus de quatorze ans pour se retrouver déclassés lors des concours pour le recrutement du personnel, par rapport aux autres prétendants», a-t-il ajouté. L'un des représentants de ces mêmes travailleurs n'a pas lésiné sur les mots pour qualifier sa situation professionnelle, ainsi que celle de ses collègues. «Nous avons vieilli à la mairie de Souk Ahras sans jamais demander un droit autre que celui de la titularisation aux fins d'assurer un minimum de pécule pour notre retraite. Nous avons été témoins de plusieurs recrutements de complaisance, de dérogations au profit de certaines gens qui sont à l'abri du besoin ou d'un emploi à la commune, de création de postes et d'embauche dans une totale opacité. Nous sommes aussi témoins de l'existence d'employés qui n'existent que sur les listes du personnel», a-t-il tonné. Les élus de la commune ont aussi soulevé le problème d'une vacance imminente de plusieurs postes à l'approche du départ de cette catégorie d'employés qui sont majoritairement en fin de contrat. Des quartiers entiers, des établissements scolaires et toutes les autres structures de la commune seront affectés par un départ massif de ces travailleurs.