L'oued Cheliff a connu, ces derniers jours, sa crue la plus forte depuis 40 ans, mais cela peut-il expliquer la rupture du nouveau projet censé endiguer les crues et empêcher les eaux de se déverser dans la plaine agricole de Yesria, dans la commune d'Oued Fodda, comme cela était le cas depuis 1980 ? Certainement pas, dans la mesure où une somme faramineuse de près de 600 milliards de centimes a été dépensée dans le curage et l'endiguement de l'oued sur une distance de 15 km et une largeur de 50 m. Que s'est-il passé pour que, tout d'un coup, les digues cèdent et les eaux envahissent rapidement toute la plaine agricole ? Nous avons tenté d'en savoir plus sur le sujet, mais aucune source concernée ou proche du dossier n'a daigné s'exprimer officiellement sur ce qui monopolise ici les discussions. Certains fellahs de la région s'estiment heureux d'ailleurs de ne pas avoir cultivé leur terre ou planté des arbres fruitiers dans la plaine, car cela aurait pu leur causer de graves dommages. On croyait que c'était fini avec les inondations récurrentes de la plaine de Yesria, d'une superficie de 5000 hectares, voilà qu'elle est à nouveau inondée, mettant en cause l'efficacité du projet d'aménagement et de réhabilitation de ce périmètre décidé par le gouvernement.