Le moins que l'on puisse dire est que ces infrastructures de détente et de loisirs pour enfants sont mises aux oubliettes. Dans la quasi-totalité des villes et des agglomérations, ces structures sont marginalisées ou, pire encore, inexistantes. De ce fait, une foultitude de gamins en bas âge donnent libre cours à leurs ébats folâtres dans des endroits peu sécurisés et encore moins recommandables. A l'exemple des voies de circulation routières, où ces derniers ont pris la fâcheuse habitude de batifoler derrière un ballon. La preuve étant que ces mômes oublient souvent qu'ils sont en train de caracoler, à leurs risques et périls, sur une voie carrossable. La plupart des enfants en bas âge qui s'ébattent dans la rue ignorent ce qu'est un toboggan ou une balançoire. D'où cette tendance infantile à s'exposer au danger. L'abandon des parents quant à l'éducation et à la protection de leur progéniture y est certes pour quelque chose, mais l'absence et l'inexistence des lieux de détente, y est aussi pour grand-chose. A moins d'être frappé d'ostracisme, qui de nous n'aura pas constaté que les aires de jeux et de divertissement se sont ratatinées comme une peau de chagrin devant l'avancée irréversible du béton et les constructions érigées tous azimuts ? Face à ces privations oppressantes, que reste-t-il aux bambins pour gambader ? D'autant plus que la quasi-totalité des régions de la wilaya ne dispose pas de forêts récréatives, de théâtre de Verdure et autres moyens de papillonner.