Cela fait cinq mois que les habitants du quartier Remla, dans la ville de Béjaïa, attendent l'intervention des services de l'APC afin de prendre en charge le problème du débordement du canal des eaux usées qui traverse leur cité. Bouché par divers déchets, «l'oued», ainsi que les regards, refoulent les eaux pluviales et les eaux usées qui dévalent des quartiers situés plus haut. Ces eaux, selon les habitants de Remla, coulent à ciel ouvert, le long des ruelles de leur cité. «Afin d'empêcher les eaux usées de pénétrer chez nous, nous avons recouru à l'installation de barrières de fortune devant les accès de nos maisons», regrette Slimane, l'un des représentants des résidants. Son camarade ajoute que «la seule fois où les services techniques de l'APC se sont déplacés dans notre quartier, ils n'ont fait que créer une déviation à ces eaux afin qu'elles n'atteignent pas le boulevard principal, créant ainsi des désagréments à d'autres habitants». Il est à signaler, également, que des extensions d'habitations ont été réalisées sur la servitude du canal, ce qui rend la canalisation de ces eaux problématique, peut-on constater sur des photos présentées par les concernés. Par ailleurs, à l'APC, ajoutent nos interlocuteurs, «une étude technique a été réalisée et un appel d'offre devait être lancé rapidement, mais nous attendons toujours sa publication». De nombreux quartiers et cités de la ville de Béjaïa connaissent le même problème chaque hiver. A ce jour, les autorités locales ne parviennent pas à solutionner le problème des inondations dans la ville, malgré les sommes faramineuses injectées au chapitre de l'assainissement.