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La presse doit continuer à vivre
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Publié dans El Watan le 05 - 02 - 2017

Nos lecteurs ont eu la désagréable surprise de découvrir que le prix de leur journal El Watan est passé, à partir d'hier, à 30 DA. Ils ont le droit de savoir pourquoi une telle décision a été prise, bien qu'ils devinent que dans l'ambiance nationale de frénésie des prix, un journal ne peut y échapper du fait des coûts et des surcoûts qu'engendre tout le processus de fabrication et de mise à disposition du lectorat. Nos lecteurs aux revenus modestes seront pénalisés, mais que faire d'autre face à la raréfaction des ressources financières et à l'explosion des coûts ? La publicité, ce nerf de la guerre du journal et de toute la presse, a considérablement baissé en volume ces deux dernières années du fait de la crise économique qui a poussé les entreprises publiques et privées ainsi que les institutions administratives à reduire drastiquement leurs budgets.
Et en 2017, puis les années d'après, il y aura encore moins de publicité, y compris la publicité institutionnelle qui transite par l'ANEP, distribuée sous contrôle des pouvoirs publics. La tendance baissière est aggravée par la loi de finances qui a augmenté les taux de TVA. Sont concernés tous les facteurs concourant à la fabrication et à la diffusion des journaux.
Déjà distillée dans les médias au compte-gouttes du fait de la crise économique, la publicité coûtera plus cher aux annonceurs, notamment celle produite à l'étranger, dont une disposition de la loi de finances prévoit qu'elle sera taxée à 10%. Seront concernés ceux qu'on appelle les «grands annonceurs» de l'automobile, de la téléphonie mobile et généralement tous ceux qui ont recours à des boîtes étrangères pour concevoir leurs insertions publicitaires. Ils ont déjà considérablement réduit leurs campagnes publicitaires et seront amenés à les restreindre davantage.
Les nouveaux annonceurs — y en aura-t-il ? — réfléchiront à deux fois avant d'engager leur argent. Il faut rappeler qu'une autre taxe dite de «financement du cinéma», de 1%, est imposée aux médias depuis trois années. On ne sait pas si le cinéma en profite et pourquoi c'est à la presse de contribuer à son financement. Fait aggravant pour un certain nombre de médias, sur injonction politique, l'ANEP refuse de signer avec eux des contrats, ce qui les prive de toute la publicité dite institutionnelle.
Boycotté par cette agence depuis 25 ans, sur ordre politique, El Watan n'a pu survivre que grâce à la publicité privée et à l'apport de ses ventes de journaux. Face à la rareté des ressources, le journal a été contraint de réduire drastiquement les dépenses de fonctionnement, y compris celles de ses rédactions : réduction des effectifs, suppression de postes, limitation des moyens mis à la disposition des journalistes, réduction de la pagination, passée de 32 à 24 pages.
Ce sont ces éléments qui ont poussé El Watan à valoriser son prix avec pleine conscience que le lecteur, certes affecté dans son pouvoir d'achat, lui restera encore fidèle. Il l'a toujours été, les chiffres en témoignent : un tirage de plus de 100 000 exemplaires et des ventes se stabilisant autour de 85 000, certifiés par l'organisme international, l'OJD. Tout naturellement, le journal s'engage, malgré les contraintes, à améliorer son contenu. Ce ne sera pas une tâche facile dans un environnement appelé à se durcir.
L'Etat n'a pas changé sa vision de la presse qu'il considère comme n'importe quel autre secteur marchand, donc taxable à merci. Pourtant le devoir pour les pouvoirs publics est de l'accompagner à travers une politique de soutien économique à l'image de celle qui existe dans les pays démocratiques. La législation doit être protectrice, à l'opposé de celle qui existe aujourd'hui, conçue et utilisée pour sévir contre les médias jugés trop critiques à leur égard ou pas assez aux ordres.
La presse est tout simplement un attribut essentiel de la démocratie. Elle l'a prouvé en mettant tout son poids pour défendre la nation et la République lorsqu'elles étaient prises d'assaut par les hordes terroristes. Elle en a payé le prix du sang. Elle a encore un rôle à jouer, cette fois dans la défense des droits de l'homme et des libertés publiques et individuelles. Elle doit continuer à vivre dans toute sa diversité et sous toutes ses formes .


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