En cette période difficile pour les agriculteurs, « l'assurance sécheresse » a été, avant-hier, au cœur des débats. Le directeur de la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), M. Bourad, estimait, dans son intervention, que sa caisse ne peut pas, à elle seule, prendre en charge les agriculteurs en cas de grande sécheresse. Il a demandé au ministère des Finances d'engager un dispositif d'accompagnement pour prendre en charge ce risque. A cette requête, le représentant du ministère des Finances, M. Sebaa, a rétorqué que la sécheresse n'est pas un risque ordinaire. La sécheresse entre, de ce fait, dans le cadre du Fonds de garantie des calamités agricoles. Seulement, ce fonds a été gelé sur initiative du ministère de l'Agriculture afin, dit M. Sebaa, de permettre à la CNMA de concevoir des produits destinés aux agriculteurs. « De toutes manières, l'Etat est prêt à discuter de l'assurance en amont et en aval », a assuré M. Sebaa. Le représentant du ministère des Finances soutient que son département est prêt à discuter de la mise en place d'un système national des calamités agricoles du même type que celui des catastrophes naturelles.