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Un passé tumultueux
Publié dans El Watan le 02 - 10 - 2004

Les relations diplomatiques entre l'Algérie et l'Iran ne sont pas toujours empreintes de sérénité. Pourtant, la coopération, de moindre importance soit-elle, entre les deux pays, remonte à la fin des années 1970. A cette époque-là, faut-il le rappeler, l'Algérie avait prêté main-forte au régime iranien. D'abord dans l'affaire des otages de l'ambassade US à Téhéran.
Il a fallu tout le bon sens de la diplomatie algérienne pour sauver l'Iran des griffes des forces américaines. Ensuite, la diplomatie algérienne, alors au summum de sa gloire, avait joué un rôle important pour mettre fin à la guerre entre l'Iran et l'Irak. Par la suite, les relations entre Alger et Téhéran ont subitement chaviré. C'était au début des années 1990 quand les dirigeants iraniens ont déclenché une campagne d'une rare hostilité contre l'Algérie. Fer de lance de l'intégrisme international et du radicalisme religieux, le régime des mollahs, on s'en souvient, avait beaucoup misé sur l'ex-FIS pour l'instauration d'une république islamique en Algérie. « L'exportation de la révolution est une responsabilité constante de la république islamique » avait déclaré, à cette époque-là, le guide spirituel iranien Ali Khameneï pour justifier la position de l'Iran à l'égard de l'Algérie. Les dirigeants iraniens n'avaient pas hésité à déclarer leur « regret » après la décision de l'Algérie d'annuler le processus électoral et d'emprisonner les leaders intégristes du FIS. Les mollahs ne se sont pas toutefois contentés de propagande et de déclarations de guerre à l'encontre de l'Algérie. Ils ont ostensiblement soutenu, encadré et financé les tueurs du GIA. Pour « prodiguer » une bonne formation militaire aux intégristes algériens, des camps d'entraînement furent ouverts en Iran. Des rencontres entre des émissaires de l'ex-FIS et des dirigeants iraniens ont eu lieu à Téhéran entre 1991 et 1992. Le but en était la coordination de l'action en vue de la déstabilisation de l'Algérie. Parallèlement à ces actions, des représentants diplomatiques iraniens accrédités à Alger, ont multiplié les rencontres avec des terroristes du GIA. Ayant eu vent de cette « subversion manifeste », l'Algérie, à l'époque du défunt Mohamed Boudiaf, alors président du HCE, avait décidé de renvoyer l'ambassadeur d'Iran. Cet incident diplomatique a vite sonné le glas des relations entre Alger et Téhéran au point que des mollahs avaient salué l'assassinat de Boudiaf et souhaité le même sort à son successeur Ali Kafi. Ainsi, un climat de tension enveloppera désormais les relations entre les deux pays. Durant plus de sept ans, Alger et Téhéran se regardaient en chiens de faïence. Il a fallu l'accession au pouvoir du président réformateur Mohamed Khatami pour que l'Iran cesse ses hostilités à l'égard de l'Algérie. En d'autres termes, c'est à partir de 1997 que le climat de confiance commença à se rétablir entre les deux pays. Après quelques échanges bilatéraux de moindre portée, les relations diplomatiques algéro-iraniennes furent réinstaurées officiellement à l'occasion de la visite effectuée au mois d'octobre 2003 en Iran par le président Abdelaziz Bouteflika. Un accueil, somme toute chaleureux, a été réservé au chef de l'Etat algérien. Et au cours de cette visite, plusieurs accords de coopération ont été signés. Ces accords touchent, notamment, les secteurs des finances, de la justice, de l'industrie et du transport maritime. C'est ainsi qu'Alger et Téhéran ont décidé de tourner une page de près de dix ans de cafouillage. Comme pour exprimer sa bonne foi, le président Bouteflika avait même déposé une gerbe de fleurs à la mémoire de Khomeyni. Ce geste, faut-il le rappeler, a valu au président de la République des critiques virulentes de la part des observateurs de la scène politique algérienne. S'il est vrai que le président réformateur, Mohamed Khatami, avait tenté, tant bien que mal, d'insuffler une nouvelle dynamique aux relations bilatérales algéro-iraniennes, il n'en demeure pas moins qu'une réelle réconciliation entre les deux pays passe, selon nombre d'observateurs, nécessairement par des « excuses officielles » du régime iranien pour ses positions hostiles par rapport au peuple algérien. La visite en Algérie du président Khatami en sera peut-être l'occasion. Pour les Algériens, les blessures occasionnées par le soutien massif du régime de Téhéran aux groupes armés sont encore douloureuses.

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