Soucieux de l'état de santé de Kamel-Eddine Fekhar, en grève de la faim depuis plusieurs mois, des militants et intellectuels font circuler une pétition pour le pousser à cesser son action. Ils prennent comme exemple le cas de Mohamed Tamalt, mort en prison après plusieurs mois de grève de la faim. «Cette cessation de la grève de la faim n'est nullement un renoncement ou une résignation face à son injuste incarcération et celle de ses camarades, depuis plus de 18 mois, sans jugement. Bien au contraire, elle participe du souci de la continuité du combat pour la dignité, sachant qu'il y a d'autres formes de lutte qui ne mettent pas sa vie et celle de ses camarades en péril», écrivent ces militants, dont l'écrivain Brahim Tazaghart, Abdelouahab Fersaoui et Nioureddine Ahmine. «Militantes et militants des droits de l'homme et de la liberté, nous refusons d'accepter que, dans l'Algérie d'aujourd'hui, il y ait des hommes et des femmes qui soient obligés de renoncer à leur vie pour défendre leur idéal. C'est tout simplement inadmissible !», lit-on encore.