- General Electric (GE) prend part à la 7e édition du North Africa Petroleum Exhibition & Conference (Napec) qui se tient à Oran. Autour de quels axes s'articulera votre participation cette année ? Notre participation à la conférence Napec nous paraissait impérative cette année. Alors que les variations des prix du pétrole sont cycliques, les tendances récentes ont souligné la nécessité pour tous les opérateurs — à travers la chaîne de valeur — de renforcer leur efficacité opérationnelle et de maximiser leur productivité, et c'est ici que les solutions industrielles numériques apporteront un réel impact sur le secteur pétrolier et gazier et constitueront la grande tendance stratégique pour 2017. La simplification dans de nombreux domaines critiques de l'industrie du pétrole et du gaz se produit et notre industrie est maintenant intégrée dans la prochaine ère industrielle, qui est en numérique. C'est ce que GE souhaite présenter, à travers nos différentes interventions et présentations durant cette conférence. - Les énergies renouvelables ont été décrétées «priorité nationale» en Algérie et un ambitieux programme est mis en œuvre. Quelle part pourrait prendre GE dans la mise en œuvre des projets annoncés ? Nous avons récemment été le partenaire principal d'Africa Renewable Energy & Power Infrastructure, afin de renforcer notre support au plan national de développement des énergies renouvelables et à la transition énergétique à laquelle le pays se prépare. De plus, Sonelgaz vient d'annoncer le projet solaire de 4000 MW, et GE étant un acteur majeur dans les renouvelables, nous nous y intéressons naturellement. GE possède une expertise globale, l'une des offres en énergies renouvelables la plus vaste de l'industrie, et est un des leaders sur le marché de l'énergie hydroélectrique. Nos offres de services, nos structures de financement et nos solutions industrielles numériques renforcent notre proposition de gestion de projets dans ce secteur. Nous allons donc être très attentifs et réactifs au plan renouvelable qui, nous l'espérons, fera entrer l'Algérie dans une nouvelle ère.
- GE a toujours adopté une vision novatrice dans sa relation privilégiée avec les entreprises du secteur de l'industrie pétrolière et gazière ? Comment se traduit cette relation en Algérie ? Nous sommes présents en Algérie depuis plus de 40 ans, et nous avons construit des partenariats solides avec les acteurs économiques algériens publics et privés. Dans le secteur du pétrole et du gaz, Algesco est un excellent exemple de partenariat public/privé réussi avec Sonatrach et Sonelgaz, notre vision était de créer en Algérie un centre d'excellence en machines tournantes qui emploie aujourd'hui plus de 250 personnes avec un centre de formation qui forme jusqu'à 300 employés et 500 clients par an. Ce centre de 183 000 m² est l'une des plus grandes unités de GE au monde, et elle se trouve en Algérie. Aujourd'hui grâce à l'internet industriel, l'innovation prend une toute autre dimension, il ne s'agit plus d'innover les meilleures technologies, mais il s'agit de faire en sorte que ces technologies puissent accompagner nos clients à réaliser des économies de coûts considérables et d'optimiser leurs ressources et procédures rapidement. - Avez-vous des projets en cours de préparation en Algérie, en plus de vos mégaprojets déjà en cours, notamment avec votre partenaire algérien Sonelgaz ? Effectivement, l'année 2015 nous a permis de renforcer davantage notre présence en Algérie aussi bien dans le secteur de l'énergie que dans le secteur de la santé. Notre partenariat avec Sonelgaz, et en particulier la création de GEAT (GE Algeria Turbine) à Batna, constitue l'un des projets majeurs de GE. GE Oil & Gas a également signé un protocole d'entente avec Sonatrach en janvier 2015. Cet accord porte sur la création d'une nouvelle société permettant de produire localement des équipements utilisés dans l'industrie pétrolière et gazière. A travers ce «pôle industriel», nous comptons produire et développer des équipements de forage et de production, des solutions de performance des puits, ainsi que des prestations de services et de formations dans les secteurs pétroliers amont. - La formation des jeunes est un des credo de votre groupe. Quel bilan en faites-vous en Algérie et comment comptez-vous intensifier, à l'avenir, votre implication dans la promotion des technologies au près des jeunes ? La formation et le développement des talents algériens font partie intégrante de la stratégie et la politique de GE. Le groupe propose des programmes de formation diversifiés à destination des jeunes diplômés et des professionnels, et a mis en place des programmes de leadership ayant permis de former plus de 4000 participants, y compris en Algérie. En 2015, GE a lancé son programme Executive School en partenariat avec l'Ecole nationale polytechnique. Ce programme consiste à mettre en place une équipe GE dédiée, qui contribue à identifier et soutenir les étudiants à fort potentiel, et à les encourager à postuler à nos différents programmes de leadership destinés aux jeunes. Nous sommes aussi partenaire d'Injaz El Djazaïr, afin de promouvoir l'esprit entrepreneurial chez les jeunes étudiants, grâce à nos employés bénévoles qui ont dédié plus de 350 heures de mentorat et de formation à ces jeunes l'année dernière. En 2016, nous avons développé un partenariat avec Sylabs, un accélérateur de talent au cœur d'Alger, et où le «GE Garages», notre atelier de prototypage incluant des imprimantes 3D y a été installé. Plus de 200 jeunes étudiants et entrepreneurs ont pu bénéficier des technologies de ce fablab, et nous sommes très heureux d'avoir pu contribuer à la naissance de plusieurs projets et prototypes de ces jeunes porteurs de projets. Aussi, GE a lancé la première édition algérienne du programme GE Oil & Gas University en novembre 2016, une formation de cinq semaines proposée à Sonatrach, et qui vise ses jeunes talents. La formation a accueilli 25 jeunes cadres de Sonatrach pour une série de sessions de formation et d'ateliers. GE Oil & Gas University est la première formation en son genre en Algérie, le programme est localisé et personnalisé selon les besoins de ses adhérents et cela pour une durée de cinq semaines. La formation, dispensée en anglais, inclut des modules techniques, de management et surtout de leadership, ainsi que des ateliers de formation sur les dernières technologies du secteur pétrolier et gazier. La formation des talents algériens est une priorité, et avec l'ouverture récente de notre centre de formation Getla, nous comptons renforcer ces programmes destinés à des partenaires stratégiques et aussi à nos employés.