La commune de Tigzirt, à 40 kilomètres au nord de Tizi Ouzou, a accueilli jeudi dernier les travaux de l'atelier de lancement du projet dénommé Programme de renforcement des acteurs locaux du développement (CapDel). La ville côtière fait ainsi partie des dix communes sélectionnées au niveau national pour piloter ce programme au financement triangulaire. Il regroupe, en effet, un apport du gouvernement algérien, à travers le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, de l'Union européenne (UE) et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a expliqué jeudi à Tigzirt Mohamed Dahmani, directeur national du projet CapDel et chargé d'études et de synthèse au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, lors de sa présentation. Il est revenu sur le choix des dix communes devant piloter le programme CapDel en Algérie, assurant que cela est dicté par les potentialités de chaque région. «En choisissant ces dix communes, nous avons essayé d'être fidèles à la diversité du territoire national sur tous les plans, culturel, touristique, naturel, historique», ajoute-t-il, soulignant la nécessité de mettre à niveau et de redynamiser les potentialités qui existent déjà, notamment à travers tajmaât (assemblée du village) «que nous considérons comme un réel atout culturel», dira-t-il. Il réaffirme, par ailleurs, «la volonté du gouvernement à travers le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales de relever le défi du développement local, intégré et durable». Le directeur national du projet CapDel a expliqué que «ce programme pilote est prévu sur quatre années, avant son élargissement progressif à d'autres localités du territoire national sur la base des résultats obtenus». Le principe retenu pour ce programme est d'«encourager le développement local et la démocratie participative en privilégiant la participation citoyenne»,selon l'intervenant. Mohamed Dahmani, dans sa présentation détaillée du projet, souligne que les autres composantes mises en place pour atteindre les objectifs tracés sont «la modernisation et la simplification des services administratifs au niveau communal, le renforcement de la planification stratégique des services administratifs en vue de créer des emplois et des revenus durables, en plus de l'amélioration de la gestion multisectorielle et multiniveaux des risques majeurs au niveau communal». La sensibilisation et la formation de toutes les franges de la société, notamment les femmes et les jeunes, aux principes de démocratie participative et du développement local, la meilleure organisation de l'administration en termes de prestations de service, l'exploitation du potentiel économique propre à chaque commune et le renforcement des organes de coordination existants au niveau local sont autant de démarches qui seront entreprises, soutient-il. Le lancement des ateliers du projet a eu lieu jeudi à Tigzirt, en présence des autorités locales, du secrétaire général de la wilaya, des acteurs de la société civile, ainsi que des représentants de l'APW de Tizi Ouzou et de la délégation de l'Union européenne.