Des habitants de la cité Laassifer, constituée d'immeubles uniquement, et plus connue par «cité des Apôtres», à Sidi Mabrouk supérieur, n'ont eu de cesse depuis des années de tenter d'attirer l'attention des autorités concernées sur la situation alarmante dans laquelle se trouve leur quartier. Le président du comité de la cité, Moncef Benouar, nous dira à ce propos : «Depuis des années, nous vivons un véritable cauchemar, en raison des eaux usées qui ne sont plus évacuées par le réseau, défectueux. Elles s'infiltrent sous nos bâtiments et fuient de partout. Ces infiltrations ont même atteint les pièces du rez-de-chaussée, où des traces sur les murs sont visibles. Elles constituent, avec le manque d'hygiène, notre principale préoccupation. Les anciennes conduites du réseau d'alimentation en eau potable sont également très mal en point. Les innombrables fuites qui sont apparues sur le réseau n'ont fait qu'aggraver la situation. Il faut préciser que notre cité a été réalisée à la fin des années cinquante, dans le cadre du Plan de Constantine. Les bâtiments que nous habitons, avec l'usure du temps et le manque d'entretien, commencent sérieusement à se dégrader et une possible fragilisation de leur structure, notamment des éléments porteurs, du fait de ces infiltrations, nous fait craindre le pire.» Et d'ajouter : «La crainte d'une contamination, l'aspect rebutant de nos immeubles, les odeurs nauséabondes qui s'en dégagent, ainsi que la prolifération des moustiques que nous devons supporter à longueur d'année, nous ont poussés à saisir à différentes reprises l'Office de promotion et de gestion immobilière ( OPGI) ainsi que la Seaco pour solliciter leur intervention, mais, hormis les services de la Seaco qui envoient, parfois, lorsque nous les sollicitons, leur camion hydrocureur pour aspirer les eaux usées, rien n'a été fait.» Des interventions qui ne règlent d'ailleurs que provisoirement le problème, déplore le président du comité de quartier, lequel considère que tant que les conduites d'évacuation des eaux usées et celles de l'AEP n'ont pas été réparées, les ennuis des habitants persisteront et ne peuvent que s'aggraver, notamment à l'approche des grosses chaleurs de l'été.