Le Groupe industriel des ciments d'Algérie (GICA) semble avoir désormais atteint sa vitesse de croisière en termes de productivité et ambitionne de se placer en pole position au niveau régional où il entend conquérir de nouveaux marchés à l'international, notamment en Afrique. Pour la deuxième année consécutive, un nouveau record de production atteignant 12,60 millions de tonnes de ciment a été réalisé par le groupe public, en 2016, contre 12,14 millions de tonnes réalisés en 2015, soit une hausse de 4%. Selon un responsable du groupe rencontré, hier au Salon Batimatec, ce chiffre représente «un nouveau record de production dépassant même les prévisions qui tablaient sur une réalisation de 12,30 millions de tonnes». Tout en affirmant que les quantités de ciment produites par les 12 cimenteries du groupe ont été totalement écoulées sur le marché, le groupe cimentier souligne que son objectif prioritaire est celui de «contribuer activement à combler le déficit en matière de ciment estimé à 4 millions de tonnes par an, dans une conjoncture marquée par de grands investissements publics dans les secteurs de l'habitat et des infrastructures». Pour cette année, le groupe vise une production de 13,2 millions de tonnes, à la faveur, notamment, de l'entrée en service de la deuxième ligne de production de la cimenterie de Aïn El Kebira, dans la wilaya de Sétif. A court terme, tous les indices de performance de GICA tendent vers une augmentation de la production devant atteindre près de 20 millions de tonnes à l'horizon 2019. Pour concrétiser cet objectif, le groupe industriel mise sur l'entrée en production, début 2019, de deux nouvelles cimenteries, l'une à Béchar avec une capacité de production de 1 million de tonnes, l'autre à Oum El Bouaghi avec une capacité de production de 2 millions de tonnes. En termes d'investissement, pas moins de 88,3 milliards de dinars ont été consentis par le groupe pour la réalisation de nouvelles lignes de production dans les usines existantes, mais aussi pour leur maintenance et entretien. «Ces investissements vont permettre d'optimiser les capacités installées des usines, grâce aux nouvelles technologies d'exploitation», précise-t-on. Ainsi, la production de la cimenterie de Aïn El Kebira passera à 3 millions de tonnes, alors que la nouvelle ligne Zahana à Mascara devant être réceptionnée fin 2018 produira 1,5 million de tonnes. La cimenterie de Chlef, quant à elle, doublera sa production pour atteindre pas moins de 4 millions de tonnes par an. Rappelons que l'importation de ce matériau de construction de première nécessité est soumise, depuis 2 ans, à une licence et ne devrait plus être tolérée dès l'année prochaine. Selon le ministre en charge du secteur, Abdessalem Bouchouareb, la production du ciment «atteindra 30 millions de tonnes à la fin de l'année en cours» à la faveur de multiples investissements entrés en exploitation, ce qui permettra à l'Algérie d'enregistrer une autosuffisance pour ce produit.