Les commerces de plantes médicinales et herboristeries seront soumis à une nouvelle réglementation, selon les recommandations de la réunion d'avant-hier entre les représentants des herboristes et les responsables du ministère du Commerce qui a eu lieu au ministère. Cette réunion intervient plusieurs semaines après la décision de fermeture des herboristeries et autres commerces de plantes médicinales dans la capitale, ce qui a suscité la colère de leurs gérants qui dénoncent une «décision non justifiée» et «une mesure discriminatoire visant uniquement les herboristes de la wilaya d'Alger». L'Association nationale des commerçants et artisans (Anca) est montée au créneau contre la sentence de la wilaya d'Alger, «qui n'a avancé aucun argument pour justifier cette fermeture qui pénalise ces commerçants», selon son président. M. Boulenouar a revendiqué une solution plus équitable. Plusieurs réunions ont eu lieu entre les responsables du ministère et les représentants des herboristes pour établir un cahier des charges qui encadrerait cette activité, sans compromettre l'avenir de ces commerces qui assurent près de 10 000 postes d'emploi à l'échelle nationale. La dernière rencontre qui a eu lieu dimanche a abouti à un projet de nouvelle réglementation pour organiser le créneau de la vente des plantes médicinales et produits d'herboristerie, tout en prenant en compte les aspects liés à la santé des consommateurs. Ainsi, les responsables du ministère du Commerce ont indiqué que le nouveau règlement consiste notamment en l'autorisation de ce commerce uniquement pour plantes et produits naturels. Il sera interdit toute vente de traitements réalisés à partir de produits composés. Les herboristeries de tout le pays retrouveront donc leur vocation de commerce de plantes et non de lieux pour écouler des traitements miracles contre des maladies chroniques nécessitant un suivi médical sérieux. Les herboristes seront également obligés de suivre des formations spécialisées chapeautées par des médecins. L'anca, qui salue ces mesures, estime que cette législation qui attend d'être formulée de manière officielle est la solution à l'anarchie qui a caractérisé ce commerce devenu un moyen de gain facile entre les mains de nombre de charlatans. L'association appelle en outre à la réouverture des commerces fermés au niveau de la capitale qui risquent d'enregistrer de lourdes pertes.