La décision du ministère du commerce de fermer plusieurs boutiques d'herboristes n'est pas sans impact sur cette activité. Sur ce sujet précis, le président de l'Association nationale des Commerçants et Artisans (ANCA), Elhadj tahar Boulenouar, qui a reçu les représentants de ces commerces, a réagi à cette situation et «dénonce ces fermetures non justifiées par l'administration». Depuis une dizaine d'années, le nombre d'officines d'herboristes a connu une hausse vertigineuse. De 2013 à 2016, plus de 1300 herboristes ont été inscrits au registre du commerce. Mais depuis quelques semaines, le ministère du Commerce a procédé à la fermeture de plusieurs boutiques d'herboristes. Ainsi, Boulenouar a estimé les pertes de fermeture de ces boutiques à 3 milliards de dinars. Des pertes énormes pour l'économie nationale, notamment en cette période de crise financière. En dénonçant ce fait à travers sa page Facebook, Boulenouar a indique que près de 4000 boutiques d'herboristes sont inscrites au registre du commerce, dont 240 dans la wilaya d'Alger. Ce secteur d'activité emploie 10 000 personnes au niveau national, ajoute-t-il. Selon Boulenouar, les herboristes s'interrogent sur la fermeture seulement des officines d'herboristes détaillants, sans toucher aux grossistes activant dans ce secteur très rentable. La fermeture des magasins intervient suite à des plaintes formulées par des pharmaciens et médecins qui ont constaté la vente des herbes médicinales à des malades sans qu'ils soient diagnostiqués. Les acteurs du secteur pharmaceutique avaient indiqué qu'environ 9000 officines activaient à l'échelle nationale. La profession d'herboriste n'est en réalité pas soumise à une règlementation. Un registre du commerce suffit pour le devenir.