De nombreux points seront au menu de la réunion du 20 mai de l'intersyndicale. Les syndicats autonomes décideront des actions à mener ou à poursuivre pour faire aboutir les revendications des travailleurs. Les délégués de l'intersyndicale se réuniront le 20 mai pour décider du calendrier des actions de protestation à mener afin de faire annuler le projet de révision du code du travail et exiger un plan contre la détérioration du pouvoir d'achat des travailleurs. Les syndicats autonomes se mobilisent également pour l'annulation de la révision de la loi sur la retraite jugée «anticonstitutionnelle». C'est la décision ayant résulté de la rencontre de samedi des délégués des syndicats autonomes qui mènent, depuis plusieurs mois, un mouvement de protestation contre la détérioration du pouvoir d'achat et le recul sur les acquis des travailleurs. Pour Meziane Meriane, coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest), cette rencontre sera l'occasion de valider la décision d'organiser une marche dans la capitale, «comme le revendique avec insistance la base, qui a montré une force de mobilisation sans faille lors des derniers rassemblements organisés à Blida et à Béjaïa». L'intersyndicale est également en phase de finaliser sa réponse concernant le projet de révision du code du travail. Une mouture commune sera remise par les membres de l'intersyndicale au ministère du Travail. «Les syndicats rejetteront toutes les dispositions qui susciteront une possible interprétation pouvant toucher les acquis des travailleurs», indique le même responsable syndical. «Une demande de clarification et d'explicitation de certains articles sera formulée», ajoute M. Meriane. L'intersyndicale exprimera également son rejet de toutes les mesures qui constituent un recul sur certains acquis, tels que les articles sur le contrat à durée déterminée que le gouvernement veut imposer comme règle, ou encore les dispositions relatives à l'organisation d'une grève et autre action syndicale qui sont une remise en cause d'un droit fondamental. Selon le représentant du Snapest, la réponse de l'intersyndicale sera transmise au ministère du Travail selon le calendrier fixé dans le cadre des rencontres que le département du Travail organise depuis quelque temps avec les syndicats autonomes. Pour M. Meriane, la grande mobilisation des travailleurs pour la protection de leurs acquis motive l'intersyndicale à la riposte «dans le cas où le gouvernement s'aventurerait à faire passer le nouveau code du travail sans une concertation avec les représentants des travailleurs». Les syndicats autonomes ne lâchent pas non plus la revendication liée à la réforme de la retraite. En plus de la pétition lancée contre la nouvelle loi sur la retraite, en vigueur depuis le début de l'année avec la suppression de la possibilité de départ en retraite sans condition d'âge après 32 ans de service, l'intersyndicale revendique l'annulation de cette loi par ordonnance présidentielle. L'intersyndicale réclame des mécanismes de protection du pouvoir d'achat mis à rude épreuve par les mesures d'austérité et l'inflation.