Un des accusés avait tenté de mettre au point un attentat contre le consulat français à Oran avec l'aide d'un acolyte. C'est aux environs de 20 heures, dimanche dernier, qu'est tombé le verdict dans l'affaire de terrorisme dans laquelle 11 éléments sont accusés d'appartenance au groupe terroriste Daech, impression et enregistrement de document faisant l'apologie au terrorisme et détention d'armes et de munitions de guerre sans autorisation. Pas moins de 12 mis en cause ont défilé tout au long de la journée du dimanche devant le tribunal criminel d'Oran. Au terme des délibérations, le principal accusé D. Dj. a écopé de 10 ans de réclusion. Son frère a été condamné à 18 mois de prison avec sursis, alors que leur père a été condamné aux côtés d'un autre prévenu B. F. M. à 3 ans de prison ferme. Un autre mis en cause, ancien terroriste, ayant bénéficié de l'amnistie dans le cadre de la concorde nationale, a écopé de 5 ans de réclusion. Six autres mis en cause écoperont de 18 mois de prison ferme, alors que le dernier prévenu a été acquitté. Mars 2015, des informations parviendront aux éléments sécuritaires sur un groupe terroriste incitant les jeunes à rejoindre ces groupes armés de Daech. Le principal élément de ce groupe est identifié : il s'agit de D. Dj., un universitaire licencié en littérature, de l'université de Tlemcen, de même qu'un autre de ses complices, B. F. M. Il a alors été décidé d'infiltrer ce groupe, par un agent qui agira sous le pseudonyme de «Abou mouawiya». Les informations recueillies par cet agent démontreront que le dénommé D. Dj. et ses complices ont fait allégeance à l'émir de Daech, Aboubekr El Baghdadi. Ces investigations dureront près de 10 mois, et c'est en date du 12 novembre 2015 qu'une instruction a été ouverte portant sur le dénommé D. Dj. Cette même investigation déterminera que les mis en cause identifiés ont tous un point commun : soit ils ont déjà activé dans des groupes armés, soit un de leurs proches y était mêlé. A l'ouverture du procès, D. Dj. est confronté aux graves accusations retenus contre lui, tel le fait qu'il se connecte aux réseaux sociaux pour faire l'apologie de ces groupes et celui d'avoir détenu et remis à l'agent qui l'a infiltré des balles de kalachnikov. Pire, il avait même tenté de mettre au point un attentat contre le consulat français à Oran avec la complicité d'un de ses complices. Confronté à ces faits il se contentera de répliquer au président de l'audience qu'il préparait un exposé. C'est pour cette raison qu'il se connectait à pareil site pour connaître le fonctionnement des groupés armés. Mais le président de l'audience l'acculera en revenant sur un point des enquêteurs : «Même votre mot de passe de votre compte Facebook était un repère des groupes armés, qui n'est autre que le 11 Septembre 2001». Les autres mis en cause nieront les faits. Les questions du président du tribunal les feront tomber dans des contradictions. Le représentant du ministère public a requis les peines de 3, 7 et 10 ans de réclusion.