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Après l'assassinat de Pierre Gemayel
Le Liban plonge dans l'incertitude
Publié dans El Watan le 23 - 11 - 2006

Le ministre libanais de l'industrie, Pierre Gemayel, assassiné, mardi, à Beyrouth, sera inhumé aujourd'hui. Mais pour beaucoup de Libanais, c'est l'espoir que l'on risque d'enterrer s'il n'y avait pas sursaut salvateur.
Déjà en crise, le pays est en deuil, et les festivités, prévues à l'occasion du 63e anniversaire de l'indépendance, ont été tout simplement annulées. Le contraire aurait relevé du non-sens, car si la crise politique actuelle s'exacerbait et débouchait sur une nouvelle guerre, le Liban n'aurait absolument plus rien à célébrer. Mais en attendant que paraisse cette éclaircie, tout est fait comme si la crise était une fatalité. La majorité parlementaire que l'on appelle aussi le camp antisyrien mené par Saâd Hariri, le fils de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, a demandé aux Libanais de participer en masse aux obsèques pour marquer leur soutien au gouvernement et appelé à une « journée ville morte » jeudi à travers le Liban. L'armée libanaise a été déployée dans les rues de Beyrouth, où la population a cédé mardi à quelques mouvements de panique et de colère. Quelques heures après l'assassinat, unanimement dénoncé à travers le monde, et par les Nations unies, le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé le projet de création d'un tribunal international pour juger les assassins de Rafic Hariri. Encore que ces derniers soient identifiés et formellement inculpés, même si des responsables syriens et libanais ont été mis en cause dans le meurtre, selon les rapports d'étape d'une commission d'enquête de l'ONU. Le projet de tribunal international réclamé par l'ONU et le gouvernement libanais a suscité de profondes divisions au sein de la classe politique libanaise dont certains des membres les plus en vue sans être contre ce tribunal, mettaient en cause le forcing du Premier ministre Fouad Siniora. L'ancien général Michel Aoun qui ne saurait être qualifié de pro-syrien s'est étonné que le projet figure dans le programme du gouvernement. Selon lui, il n'a jamais été question qu'il soit abordé par le cabinet. Sans mettre en cause qui que ce soit, Fouad Siniora a promis que « les assassinats ne terroriseraient pas » les actuels dirigeants du pays. De l'aveu même des médias qui lui sont proches, l'assassinat de Pierre Gemayel a cependant jeté dans l'embarras l'opposition qui se préparait à une épreuve de force contre le gouvernement Siniora. « Le crime a jeté le désarroi dans le camp de l'opposition qui se préparait à une épreuve de force avec le gouvernement. Ce sont maintenant les loyalistes qui se préparent à manifester et la tension risque de créer des dissensions inter chrétiennes », écrivait hier le quotidien Al Akhbar, proche de l'opposition et du Hezbollah. « Cet assassinat force l'opposition à reporter son plan visant à faire chuter le gouvernement par le biais de manifestations populaires », affirme le quotidien As Safir, également proche de l'opposition. « C'est la majorité qui soutient le gouvernement Siniora qui va maintenant descendre dans la rue », prévoit également le journal. Pour Al Mostaqbal, journal de la famille Hariri, ce nouveau meurtre est « une tentative pour faire disparaître le gouvernement par la liquidation physique de ses membres afin que la majorité ne puisse pas gouverner et afin de saboter l'instauration d'un tribunal international ». Avec l'assassinat de Pierre Gemayel et la démission de six ministres, la majorité parlementaire ne dispose plus que de 17 ministres dans un gouvernement de 24 membres. Il lui faut les deux tiers des ministres pour approuver des décisions d'intérêt national. Le ministre de l'Intérieur, Hassan al Sabeh, avait démissionné il y a plusieurs mois. Pour le propriétaire du journal à grand tirage, An Nahar, Ghassan Tuéni, (dont le fils, député a été également assassiné il y a un an), le président libanais Emile Lahoud « serait complice (dans le crime) s'il continue à bloquer l'instauration d'un tribunal international » sur l'assassinat de Rafic Hariri. Comment réagira alors cette opposition qui revendique une minorité de blocage, sinon elle fera chuter le gouvernement ? Nul doute que le bras de fer se poursuivra, après un court répit. Mais que sera alors l'avenir du Liban plus que jamais frappé d'incertitude ?

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