Mis en hibernation pendant 20 ans, le projet de réalisation de la salle de spectacles au niveau de l'Institut national supérieur de musique (INSM) ne verra pas le jour. Le département de la culture, auquel est affecté depuis deux ans cette structure, a décidé de transformer le grand parvis de 3500 m2 — qui jouxte le bâtiment pédagogique en verre — en un espace d'aménagement plus soft. Selon la directrice chargée de l'intérim de l'INSM, Mme Badia Sator, « après l'opération démolition de certaines structures dont 54 piliers prévus dans le projet avorté, nous nous attelons dans une première phase à présenter une première esquisse qui se résume dans la réalisation d'un espace d'agrément de nature à épouser le cadre urbain ». Rencontrés sur les lieux, les architectes du bureau d'études Khellif abondent dans le même sens : « L'étude du projet sur lequel nous planchons doit s'appuyer sur une réalisation aérée avec des espaces verts, d'une part, et le respect du quartier, entouré, faut-il le souligner, des monuments historiques comme Dar El Hamra et le Palais des Raïs, d'autre part. » Tout compte fait, la réactivation du chantier semble bel et bien enclenchée après une mise en veilleuse qui n'a que trop duré. Quant aux délais de livraison de l'ouvrage, ils demeurent tributaires de la promptitude des différents intervenants, nous apprend-on. Dès lors, une question se pose : « A quand la réalisation d'une grande salle de concerts pour la capitale qui se prépare à accueillir le grand et long événement d' Alger, capitale de la culture du monde arabe ? » Une mégalopole qui ne dispose pas d'une structure digne de son nom