Décidément, la sérénité semble avoir fui pour longtemps les rangs de l'Organisation nationale des victimes du terrorisme. Une organisation qui reste fourvoyée dans des guéguerres à n'en plus finir. Déjà éclaboussée par l'implication de son désormais ex-secrétaire général dans une affaire d'imitation de la signature du wali et pour laquelle l'on a initié une instruction judiciaire, voilà qu'un autre scandale pointe à l'horizon. En effet, le nouveau controversé bureau, qui a tiré sa légitimité de la réunion du 5 novembre courant, vient de pondre un pamphlet où sont décrits les présumés « dépassements » de l'ex-secrétaire général et de son trésorier, auteurs de « détournements de l'argent de l'organisation, ouverture de compte dans un autre organisme bancaire dans des conditions opaques, utilisations frauduleuses de chèques de l'organisation à des fins personnels et vols de dix micros destinés à un cyber-café », disent les rédacteurs de la lettre. Des accusations pour lesquelles ils disent « retirer leur confiance à ces deux ex-responsables ». D'autres parties en conflit ne vont pas avec le dos de la cuillère en exigeant carrément « l'ouverture d'une enquête judiciaire sur ces comportements scandaleux qui ont énormément porté atteinte à l'honneur des victimes. » Le document remis à la presse stipule en effet qu' « en plus de sa qualité d'imam, l'ex trésorier a été le complice d'une telle forfaiture » pour laquelle nos interlocuteurs disent avoir alerté la direction des Affaires religieuses. Le principal accusé, l'ex-SG de l'ONVT reste, lui, mouillé jusqu'au cou car en plus de certaines affaires le concernant, restées pendantes devant la justice, il a été le présumé auteur principal d'une autre scandaleuse affaire liée à l'imitation de la signature du wali. Les actuels responsables de l'ONVT parlent aussi « de cartes d'adhésion vendues sans contrepartie pour les caisses de l'association » et le plus cocasse dans l'affaire, c'est « la remise de chèques de l'association comme garanties à de tierces personnes » et surtout « escroqueries envers des personnes à qui on miroitait l'octroi de logements, de licences d'exploitation de taxis ou même de débits de boissons si ce n'est pour leur décrocher un travail ».