Les 159 ouvriers professionnels (OP), exerçant dans différents collèges et lycées de la wilaya de Béjaïa, avant de se retrouver au chômage la semaine dernière, trouvent toujours de la solidarité auprès des différents syndicats. Après le Syndicat national des personnels de l'administration publique (Snapap), la CTE affiliée à l'UGTA, c'était hier au tour du Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l'Education nationale (Sncopen) de manifester sa solidarité et de revenir à la charge pour réitérer la plateforme de revendications. Les ouvriers professionnels et les corps communs du secteur ont dénoncé le «mutisme» de la direction de l'éducation quant à la plateforme de revendications qui a été déposée après l'assemblée générale du Conseil de wilaya du syndicat en février dernier. La révision des cartes administratives pour mettre fin au manque d'agents d'exécution dans certains établissements, ainsi que la révision des régimes indemnitaires des statuts particuliers des corps communs et des ouvriers professionnels, l'absence de formation alors qu'un budget y est alloué, le non-paiement des rappels financiers et «l'exploitation» de ce corps par les différents responsables des établissements sont autant de points soulevés par cette corporation. Mais la colère est aussi motivée de par le contrat de travail d'une année sur la base duquel ont été recrutés ces agents, qui est arrivé à son terme. Les services de la direction de l'éducation se sont séparés de cette catégorie de travailleurs, conformément aux dispositions de l'engagement d'emploi signé par les deux parties. Cette situation n'a pas laissé indifférent le Snapap qui s'est dit «surpris par les promesses non tenues de la direction de l'éducation», lit-on dans le document rendu public à la veille de son action de protestation au début de la semaine. Le Snapap avait indiqué que dans la wilaya de Boumerdès le cas des ouvriers professionnels ne se pose plus, puisque «le problème est réglé». Les agents de sécurité et les ouvriers se sont rassemblés hier devant le siège de la direction de l'éducation à l'appel du bureau de wilaya Sncopen pour s'en prendre eux aussi à la tutelle et exiger la reconduction des travailleurs mis au chômage.