« Par la série de ses actes, Mohamed Boudiaf est entré dans l'histoire par la grande porte. Par quelle porte sont entrés en Algérie ceux qui ont concocté son assassinat et ceux qui savent et ne disent rien ? », écrit Nacer Boudiaf dans la préface du livre. Boudiaf raconte aux jeunes est l'intitulé d'un roman-essai qui vient de paraitre aux éditions Nador Graph basées à Tiaret, signé par Djilali Benbrahim. Ce troisième ouvrage de l'auteur, préfacé par Nacer Boudiaf, fils du défunt président du Haut comité d'Etat (HCE) se veut un hommage à « cet homme qui avait suscité un espoir extraordinaire chez tous les Algériens, notamment la jeune génération », nous dira d'emblée M.Benbrahim. Pour éviter toute équivoque, l'auteur tient à informer qu'il n'est ni historien, ni homme politique, ni proche du défunt président Mohamed Boudiaf. « C'est juste un citoyen, qui a vécu la période racontée dans ce roman, et qui a lu avec une grande attention la presse écrite à l'époque des événements, tout comme il continue à lire tous les ouvrages publiés qui lui tombent sous la main, et qui traitent de cette période sensible de notre pays », note t-il dans l'avant-propos. Le livre de 175 pages, bien conçu et clair, déplie l'histoire d'une famille Algérienne habituée à discuter librement de tous le sujets de la vie, sans conformisme ni tabous. Tout part d'un poème déclamé par l'auteur devant ses enfants par une soirée d'hiver, à la mémoire de Si Tayeb El Watani. « De point de vue rythme, cela leur a plu mais ils n'ont pas compris les événements relatés en vers. Je me suis dit ; pourquoi ne pas raconter les événements que j'ai vécus sous forme de roman essai ? ». Boudiaf raconte aux jeunes est une fiction ayant pour toile de fond des faits historiques réels. Il s'agit aussi pour l'auteur « d'éclairer la lanterne des jeunes de la génération de ses enfants, en espérant que ce modeste ouvrage leur apprendra des choses intéressantes tout en les distrayant en en leur faisant oublier, le temps de la lecture de ce roman les affres du quotidien ». Dans la préface, Nacer Boudiaf écrit : « Par la série de ses actes, Mohamed Boudiaf est entré dans l'histoire par la grande porte. Par quelle porte sont entrés en Algérie ceux qui ont concocté son assassinat et ceux qui savent et ne disent rien ? ». Et d'ajouter : « Parmi les premiers responsables du pays au moment de ‘'l'acte isolé'' certains ne sont plus de ce monde et d'autres attendent leur tour pour partir, avec comme repère l'histoire, qu'ils étaient là où ils ont permis d'abattre un homme derrière le dos, par manque de courage de venir le voir en face. Les faire venir de son paisible exil, puis l'assassiner comme ils l'ont fait, est la manifestation et la preuve les plus tangibles de leur manque de sens ». Djilali Benbrahim est né le 27 octobre 1958 à Sougueur, dans la wilaya de Tiaret où il dirige la maison d'édition et de publicité Nador Graph. Il est l'auteur de Bagouts d'été (autoédition, 2011) et Un rêve à partager (Thala Editions, 2012).