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Riyad et Le Caire veulent la tête d'Al Qaradaoui
Le Qatar mis au banc des accusés
Publié dans El Watan le 10 - 06 - 2017

Malgré les appels au calme des Etats-Unis et du Koweït, la crise diplomatique qui oppose depuis près d'une semaine le Qatar à Bahreïn, à l'Arabie Saoudite, aux Emirats Arabes et à l'Egypte s'est exacerbée jeudi après la publication par Riyad et ses alliés d'une liste de personnes et d'organisations liées à des activités «terroristes» soutenues, selon eux, par Doha.
Les personnes et organisations figurant sur cette liste «sont liées au Qatar et sont au service d'un programme politique suspect du Qatar», soutient un communiqué commun à l'Arabie Saoudite, aux Emirats, à Bahreïn et à l'Egypte. Pour ces quatre pays, cela démontre que le Qatar «affirme d'un côté lutter contre le terrorisme alors que d'un autre il soutient, finance et héberge des organisations terroristes». La même source précise que «d'un commun accord, les quatre pays ont répertorié sur cette liste 59 personnes et 12 entités» et qu'ils «ne ménageront pas leurs efforts» pour pourchasser ces «terroristes».
Cette liste contient des noms de personnes ou des organisations originaires d'Egypte, de Bahreïn ou encore de Libye. Le plus connu d'entre eux est sans conteste et théologien Youssef Al Qaradaoui. Il y a aussi deux noms connus comme étant des financeurs du terrorisme et contre lesquels le Qatar avait pris des mesures, selon un récent rapport du département d'Etat américain.
Durant les années 1990, le prédicateur égyptien avait déjà été accusé de vouloir déstabiliser l'Algérie. En 2011, il avait appelé en direct sur la chaîne Al Jazeera à l'assassinat d'El Gueddafi sans le passer par les tribunaux. Jugé par contumace et condamné à mort par son propre pays l'Egypte en 2013, Youssef Al Qaradaoui est actuellement interdit de séjour au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et en France.

Les Frères musulmans libyens visés
Dans cette liste, on retrouve aussi des noms de plusieurs Libyens, comme Ali Mohammed Mohammed Al Salabi, Abdelhakim Belhadj, Mehdi Harati, Ismail Muhammad Mohammed Al Salabi et Al Sadiq Abdulrahman Ali Al Ghuraini. Les personnalités dont les noms sont cités dans la liste établie par l'Arabie Saoudite, l'Egypte, Bahreïn et les Emirats arabes unis sont majoritairement estampillés Frères musulmans. Ce détail laisse penser que les opposants au Qatar veulent éradiquer une fois pour toute cette organisation.
Comme il fallait s'y attendre, le Qatar a rejeté hier les accusations «infondées» contenues dans la liste publiée dans la nuit de jeudi à vendredi par l'Arabie Saoudite et ses alliés. «Le récent communiqué publié par l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte (...) confirme une nouvelle fois des accusations infondées», a réagi le gouvernement qatari dans un communiqué. «Cette liste contient des noms de personnes qui n'ont aucun lien avec le Qatar, qui n'y vivent pas et qui peut-être ne s'y sont jamais rendues», a renchéri le ministre des Affaires étrangères du Qatar, cheikh Mohamed Ben Abderrahmane Al Thani, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue allemand Sigmar Gabriel, à Wolfenbütten, dans le nord de l'Allemagne.
«Nous au Qatar, nous n'allons pas adopter de mesures en réaction à ces accusations sans fondements», a-t-il martelé. Des observateurs pensent que le ministre qatari des Affaires étrangères s'est rendu en Europe dans le but de trouver des soutiens dans le conflit qui oppose son pays à ses voisins.
La crise a éclaté le 5 juin lorsque l'Arabie Saoudite, les Emirats, Bahreïn et l'Egypte ont rompu leurs relations diplomatiques avec Doha, l'accusant d'entretenir des liens avec «des organisations terroristes et des groupes sectaires cherchant à déstabiliser la région, parmi eux les Frères musulmans, Daech et Al Qaîda». Ces pays reprochent aussi au Qatar son rapprochement avec Téhéran, grand rival régional de Riyad.
Pour faire rentrer dans les rangs l'émir Tamim Ben Hamad Al Thani, l'Arabie Saoudite et ses alliés ont imposé un embargo terrestre et aérien au Qatar. Jusqu'où peut aller l'escalade ? Tout en se disant refuser toute intervention dans sa politique étrangère, Doha exclut que la «tourmente actuelle» dégénère(ra) en conflit armé. De leur côté, l'Arabie et ses alliés soutiennent que la situation ne se normalisera qu'une fois que Doha aura changé de politique et épousé le consensus régional sur les mouvements islamistes radicaux et l'Iran.


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