Beaucoup de fidèles à Tiaret n'arrivent pas à comprendre cette gestion « aléatoire », sinon « problématique » de certaines mosquées par certaines associations. Des associations qui ne s'embarrassent pas d'afficher ce que d'aucuns qualifient de « diktat » en faisant fi, souvent, des préoccupations des fidèles. Une situation qu'aggrave « le comportement » de certains qui ne font prévaloir aucun effort pour apaiser les tensions qui naissent ici et là au gré des humeurs, des calculs d'intérêts étroits et souvent par le manque de célérité dans le traitement des problèmes par la tutelle, la direction des Affaires religieuses en l'occurrence. A la cité dite « ERAHMA », beaucoup de fidèles restent préoccupés ces derniers temps par « l'absence d'office cultuel du vendredi, malgré la désignation d'un imam qui n'habite pas loin. » De nombreux fidèles se sont adressés à notre journal pour dénoncer cet état de fait, signalant que « les fidèles qui accomplissent normalement les prières quotidiennes sont pénalisés, le vendredi, pour des raisons que nous n'arrivons pas à comprendre », sans omettre de dénoncer les membres de l'association qui « font perdurer cette situation. » Les protestataires songent même à sortir dans la rue pour manifester leur colère. Les habitants de la cité des 405 logements évoquent, eux, « l'absence de l'imam », malgré la fonctionnalité régulière de la mosquée. Ce dernier, qui habite la ville de Sougueur, a été particulièrement vilipendé durant le dernier ramadan, notamment durant la célèbre veillée de « leilat el kadr ». « Cette nuit-là, raconte un des fidèles, cet imam s'est carrément absenté en laissant les croyants abasourdis. »