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Magtaâ Kheira : Le temple insalubre de la viande
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Publié dans El Watan le 21 - 06 - 2017

Sous des arbres poussiéreux et sur une vaste étendue de plumes, quelques camionnettes de vendeurs de fruits et légumes à la sauvette sont stationnées et se trouve un marché. Le lieu : Magtaâ Kheira, dans la commune de Douaouda, wilaya de Tipasa.
Il est environ 11h, les bouchers, portant des tabliers entachés de sang, sont là, dans les carrés qui leur ont été attribués il y a quelques années, par les autorités locales en train de découper les morceaux de viande (de dinde précisément). D'autres se contentent d'exposer leur marchandise, des bêtes fraîchement égorgées, en attendant les clients qui ne tardent pas à venir poser des questions sur les prix.
Justement, ce sont ces derniers qui attirent les petites bourses et même les riches à venir jusqu'à ce marché pour s'approvisionner en viande blanche à 550 DA/kg. «Cette quantité de viande que vous voyez ici est réservée à un client qui vient de la wilaya de Jijel. Nous égorgeons pas moins de 1500 dindes pour répondre à la demande quotidienne de nos clients qui nous viennent de plusieurs endroits du pays», explique un boucher tout en continuant à préparer sa commande.
Absence d'Hygiène
Dans ce temple de la viande blanche, ce ne sont pas les prix qui dérangent selon les clients croisés sur les lieux, mais plutôt l'hygiène. Selon un vendeur, ce marché serait dépourvu d'eau depuis quelques jours. En ces jours de mois de Ramadhan, la demande se fait pressante et le flux de fréquentation ne semble en aucun cas perturbé, malgré toute cette saleté. «Il faut venir en fin de journée pour constater vous-même l'engouement des citoyens sur notre viande fraîche.
Tant il y a du monde, il est presque impossible de circuler», s'enthousiasme un boucher, qui balance fièrement d'être l'unique dans ce marché à faire de la dinde hachée et farcie. Même si à l'intérieur du marché, la salubrité fait défaut, ne laissant place qu'au sang, la situation est plus déplorable à l'extérieur.
En plus de l'étendue à perte de vue de plumes, l'abattoir est une véritable catastrophe, dans le sens propre du mot. Y entrer est presque impossible, sauf pour les bouchers qui s'y sont habitués, tant les flaques d'eau infectes, de sang et les plumes envahissent l'endroit et toute sa périphérie.
D'ailleurs, à l'entrée de l'abattoir, ce sont des tas de plumes qui tapissent le sol. Pour le sang, il est deversé dans une fosse spécialement aménagée à l'arrière de l'édifice. «On nous a promis des travaux d'aménagement juste après l'Aïd, affirme un vendeur. Cette opération devait être effectuée au cours de ce mois sacré, mais nous avons une clientèle, dont des associations, que nous ne pouvons pas décevoir. Cela se fera lors de notre période de congé et concernera ce marché et l'abattoir.»
Des locaux fermés
Le plus aberrant dans cette situation est la présence d'une quarantaine de locaux commerciaux fermés à deux pas de ce marché. Seul un local est ouvert, mais son propriétaire exerce à même le trottoir. D'après les bouchers du marché, ces locaux leur étaient initialement destinés mais pour les besoins d'une visite officielle, ils ont été placés dans cet endroit prévu à ses débuts pour être un marché de fruits et légumes.
Ces locaux ont été attribués à d'autres personnes qui ne sont pas du métier et qui ont fini par fermer au bout de quelques jours. Ce tableau noir n'est rien comparé à ces jeunes installés un peu plus loin qui égorgent et vendent à même le sol de la dinde, du poulet et même de la viande rouge.
Les quartiers de viande sont accrochés dans des conditions les plus pitoyables exposés à tous les microbes. Les approcher nous a valu une agression verbale et même des menaces. Ils disent ne pas pouvoir bénéficier des locaux fermés parce qu'ils ne dépendent pas de la wilaya de Tipasa mais d'Alger. Malgré cette insalubrité criante, les clients y sont abondants. A quand cette inconscience et cette passivité ?


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