Evoquant l'approvisionnement en gaz, le commissaire européen à l'énergie, Andris Pielbags, a exprimé hier le souci de « renforcer les relations avec les fournisseurs fiables ». « L'Algérie est l'un des fournisseurs fiables de l'UE et on espère que cela durera », a-t-il précisé. « Pour la sécurité de l'approvisionnement, la politique de l'Union européenne est orientée vers la diversité », a-t-il ajouté, tout en rappelant que « beaucoup de compagnies interviennent déjà dans le marché européen ». La diversification des sources d'approvisionnement est due également, rappelle-t-il, à l'augmentation des besoins, plus particulièrement de la demande en gaz en Europe. Tout cela a fait que l'UE a adopté une politique spécial Afrique qui se traduit également par le renforcement des infrastructures énergétiques comme les gazoducs, plus précisément celui qui se construit à partir du Nigeria. L'un des facteurs qui ont motivé, selon lui, ce regain d'intérêt pour le gaz est la diminution de la production intérieure de l'espace UE. Andris Pielbags soutient que le gaz possède plus d'avantages que les autres sources d'énergie, ce qui lui offre plus de chances dans le domaine commercial. Ainsi, pour ce qui est des échanges avec l'Algérie, on table sur une augmentation de 50% d'exportation du gaz algérien vers l'Europe en 2010 (de 53 milliards de mètres cubes à près de 80 milliards de mètres cubes). Selon Chakib Khelil, l'objectif est d'atteindre une production globale de 85 milliards de mètres cubes à l'horizon 2010. « En grande partie, cette quantité ira à l'Europe », a-t-il indiqué avant de nuancer son propos en mettant l'accent sur « la fonction de compétitivité ». Pour le ministre de l'Energie et des Mines, intervenant au sujet des liens de Sonatrach avec le géant russe Gazprom, « les gazoducs reliant l'Algérie à l'UE, puisque presque tout passe par là, sont la preuve que tout se fait dans la transparence ». En réponse à une question concernant le souci de préserver l'environnement, en dehors du fait que, pour le cas de l'Algérie, les effets sont moins voyants car les infrastructures de production sont situées en plein désert, Andris Piebalgs atteste que les investissements européens se font en conformité avec les lois et la législation algériennes.