En marge de sa participation à la troisième semaine de l'énergie qui se tient depuis samedi à Oran, le commissaire européen en charge de l'Energie, M. Andris Piebalgs, a eu des entretiens avec le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil. Ces entretiens qui ont permis, selon le commissaire européen à l'énergie, de "discuter de la sécurité de l'approvisionnement de l'Union européenne en gaz et de souligner la nécessité de renforcer les contacts avec nos fournisseurs fiables", ont été l'occasion de réaffirmer que "l'Algérie est l'un des fournisseurs très fiable pour nous et nous espérons que ces relations se renforceront davantage à l'avenir", a déclaré M. Piebalgs. L'Algérie est en effet un acteur important sur le marché mondial de l'énergie, qui dispose de grandes ressources gazières et pétrolières, ainsi qu'un partenaire essentiel pour l'UE dans le bassin méditerranéen. Partant de là, il est donc plus qu'évident que l'UE souhaite établir un nouveau partenariat stratégique avec l'Algérie dans le domaine de l'énergie. Le partenariat énergétique stratégique entre l'UE et l'Algérie est motivé par la nécessité de sécuriser la fourniture en gaz au marché européen en donnant à l'Algérie une place de choix dans la future politique qui sera adoptée par l'Union européenne dans ce domaine. Dans le sillage de cette nouvelle approche, le commissaire européen a exprimé l'intérêt de l'UE pour les nouveaux projets d'infrastructures, à savoir les gazoducs Medgaz devant relier directement l'Algérie à l'Espagne et le Galsi (Algérie- Italie) et qui peuvent fournir plus de Gaz pour l'Union, tout en annonçant que les quantités de gaz algérien vont être augmentées de 50 % d'ici 2010. Le même responsable n'a pas manqué d'exprimer l'intérêt de l'UE pour le gazoduc transsaharien devant relier le Nigeria à l'Algérie vers l'Europe. Par ailleurs et concernant l'ouverture du marché européen à la compagnie Sonatrach, M. Piebalgs à relevé que les politiques d'ouverture du marché du l'Union "sont très positives" pour la diversité et pour la sécurité de l'approvisionnement. "La multiplication de concurrents sur le marché intérieur suscitera davantage de compétitivité et établira le meilleur coût et un bon prix pour les consommateurs", a ajouté M. Piebalgs, rappelant que "Sonatrach est déjà présente sur le marché espagnol". Le commissaire européen à l'énergie Andris Piebalgs a également plaidé hier en faveur de la sécurité des approvionnements de l'Union Européenne en gaz naturel. M. Piebalgs a souligné "la nécessité de sécuriser la fourniture du gaz au marché européen", dans une intervention à la conférence internationale sur les opportunités d'investissement en Algérie. Il a aussi parlé de "la place qu'occupera l'Algérie dans la future politique de l'Union Européenne dans le domaine" énergétique, en présence du ministre algérien de l'Energie Chakib Khelil. Il est établi que l'Union européenne a besoin de plus de gaz. Ce qui rend, aux yeux de la commission européenne, l'aboutissement de "partenariat énergétique stratégique" avec l'Algérie de plus en plus important, d'autant que le 18e sommet de UE avec la Russie, principal fournisseur d'énergie des 25, s'est achevé vendredi dans la capitale finlandaise de Helsinki, sans remporter d'importants résultats étant donné que la pièce centrale, le lancement de négociations pour un nouvel accord sur le partenariat et la coopération entre les deux parties, a avorté à cause du veto de la Pologne. Le veto de la Pologne constitue, à ce stade, le grain de sable qui grippe la machine des négociation entre l'UE et la Russie sur ce nouvel accord qui doit permettre à l'UE d'assurer la sécurité ultérieure de ses approvisionnements en pétrole et en gaz. L'UE est de plus en plus dépendante de la Russie en ce qui concerne l'énergie étant donné qu'un quart de son approvisionnement en ressources naturelles provient de l'ancienne nation soviétique. Et à défaut d'accord avec la Russie, c'est la destination Algérie qui est retenue par les 25 pour, justement, desserrer l'étau de la dépendance énergétique exercée par Moscou sur l'UE.