Le président du FCE, Ali Haddad, a brillé par son absence hier lors de la visite du Premier ministre. Invité par le ministère du Travail à assister à la cérémonie d'inauguration de l'Ecole supérieure de la sécurité sociale (ESSS) à Ben Aknoun (Alger), Haddad n'a pas attendu l'arrivée de M. Tebboune. Selon une source, les services du protocole du Premier ministère ont instruit leurs collègues du ministère du Travail, organisateurs de l'événement, de presser Haddad de quitter les lieux avant l'arrivée du Premier ministre. Les présents ont relevé aussi un autre fait : invité lui aussi à la sortie de promotion portant le nom de feu Mohamed Salah Mentouri, le SG de l'UGTA, Sidi Saïd, a suivi Ali Haddad. Au Premier ministère, on préfère ne pas trop s'appesantir sur l'incident et les «interprétations rapides qui en ont été faites». «Qu'il (Haddad) soit là ou pas, cela ne nous concerne pas. S'il est venu et parti nous importe peu. Le Premier ministre n'a de problème particulier avec personne. D'ailleurs, ce sont les journalistes qui nous ont dit qu'il était là avant notre arrivée. Et puis, c'est le ministère du Travail qui a organisé l'événement et nous étions seulement des invités», s'est contenté de relever dans la soirée d'hier un conseiller de Tebboune contacté par El Watan. D'aucuns expliquent l'incident de Ben Aknoun par la nouvelle configuration politique qui se dessine depuis le départ de Abdelmalek Sellal : le personnel politique et syndical, représenté par le tandem Haddad-Sidi Saïd, est fragilisé. Le patron du FCE aurait perdu ses francs soutiens. Il en est de même du patron de la centrale syndicale, en guerre ouverte avec la ministre de la Poste et des TIC et contesté dans son propre camp.