Le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, passe à l'acte. Après avoir évoqué la volonté du gouvernement d'entamer un dialogue avec les partenaires sociaux afin de construire un consensus sur les questions nationales et les sujets importants pour l'intérêt du pays. Voilà qu'hier il fait le premier pas pour la concrétisation de ce projet. En marge de la visite d'inspection de la Grande Mosquée d'Alger, le chef de l'Exécutif a soutenu avoir envoyé, hier, une circulaire au président de la République appelant à l'utilité d'aller vers un consensus économique. «La circulaire a été envoyée aujourd'hui au président de la République; dès qu'il me donnera la primature, on entamera la phase de dialogue et de la concertation», explique M. Tebboune qui veut aller vers une démarche commune en associant l'ensemble des composantes du tissu national. Hier encore, il a réitéré son invitation à toutes les parties, sans aucune exclusion, pour donner leur avis sur essentiellement les questions économiques. «Tous les partis représentés à l'Assemblée, toutes les organisations de masse, le syndicat des journalistes, seront sollicités pour donner leur avis sur la question. Nous animerons une conférence où l'on donnera la possibilité à tout le monde de s'exprimer», informe-t-il . Cette conférence sera sanctionnée d'un rapport final. «C'est sur la base de ce rapport qui sera prêt dans deux mois que nous engagerons une réflexion avec les spécialistes», promet M. Tebboune. Pour le gouvernement Tebboune, ce consensus s'impose essentiellement dans le ciblage de la prise en charge sociale. «Le consensus est obligatoire dans les affaires qui concernent toute la nation. Nous sommes arrivés à une situation où des gens sont devenus très riches et d'autres très pauvres. On touche à une politique qui dure depuis quatre décennies», dit-il, précisant que le consensus doit se faire notamment sur «les revenus qui excluent les aides de l'Etat».