Le baril de brent a retrouvé hier une petite santé à l'ouverture de l'International Exchange de Londres en s'affichant à 49,07 dollars, soit une petite hausse de 16 cents par rapport à la clôture de vendredi. Le light sweet crude affichait quant à lui 46,67 dollars à la New York Mercantile Exchange avec une petite baisse. La petite reprise des prix durant toute la semaine écoulée a été dopée par une baisse des réserves américaines. Même la hausse de production de deux puits américains vendredi dernier n'a pas eu d'effet sur les cours qui étaient pourtant sensibles à tout mouvement des stocks américains. «La hausse n'était que de deux puits, mais il y a quelques semaines, cela aurait suffit à faire plonger les prix. Entre-temps, les cours ont été soutenus par des données chinoises qui font état d'une demande robuste», explique The Commerzbank. Il est toutefois utile de noter que la santé du marché reste relative et n'arrive pas à récupérer la perte de six dollars sur l'année. «Les rapports mensuels des grandes organisations internationales sont inquiétants. L'OPEP va devoir appliquer son accord, voire le renforcer», préviennent les analystes. D'ailleurs, les rapports mensuels de l'Organisation des exportateurs de pétrole et de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) reconnaissent la fragilité du marché du fait de la surproduction mondiale. L'accord de réduction de l'offre de pétrole, à la fois des pays de l'OPEP et de la Russie, sur le marché n'a pas eu l'effet boosteur des prix escompté. Pour redresser la barre en faveur d'un réchauffement du thermomètre des prix, les pays de l'OPEP pourraient demander, disent les analystes, à la Libye et au Nigeria de limiter leurs productions après les en avoir dispensés en raison des troubles affectant leur industrie pétrolière. Par ailleurs, des interrogations se font jour sur le marché au sujet de la capacité des signataires de l'accord de réduction de la production à respecter leur engagement jusqu'à mars 2018. Des experts affichent leur scepticisme quant à une constance dans le niveau de production, mais pour l'heure les pays producteurs n'ont pas affichés de changement de cap.