Le secrétariat national du RCD prévient contre l'inflation galopante qui met à rude épreuve les petites bourses. Dans un communiqué sanctionnant sa réunion hier, le secrétariat national du RCD fait état de hausses de prix vertigineuses induites aussi par des interdictions d'importation de produits qui paralysent de nombreuses unités de production, pénalisant en premier lieu les petites bourses. La formation de Mohcine Belabbas considère que «ces décisions prises dans l'urgence perpétuent la politique d'improvisation sans soulager significativement les déficits». Ainsi, ce parti avertit sur «les conséquences à court et moyen termes d'une politique qui consiste à abandonner toute ambition de développement et mettre en difficulté les PME/PMI dans le seul but de présenter de moins mauvais bilans comptables». Pour le RCD, ces décisions n'aident en rien l'économie nationale à se relever d'une crise qui a été longtemps ignorée par l'Exécutif. Cette formation, qui milite pour un changement politique pacifique, évoque en outre les pénuries d'eau potable qui touchent de nombreuses localités. Des pénuries qui révèlent, une fois de plus, pour le secrétariat national du RCD, «les limites de la promotion d'une politique de l'offre dans un pays où le stress hydrique inhérent à sa situation géographique aurait dû dicter une gestion vigoureuse de la demande». Le RCD dénonce ainsi «la gestion du court terme et le populisme» qui «ont pris le pas sur une vision d'une gestion durable d'une ressource vitale et stratégique». Cette formation politique met en avant «la faillite des politiques publiques» qui est apparente dans divers domaines. Il cite, entre autres, la gestion chaotique des feux de forêt et la question des migrants subsahariens qui ont fait couler beaucoup d'encre. Pour le RCD, l'exploitation du drame humain des Subsahariens «par de hauts responsables de l'Etat à des fins électoralistes en perspective des échéances à venir est manifeste. Cette stratégie macabre doit être combattue et une enquête doit être diligentée pour situer les responsabilités». Ce parti politique de l'opposition commente également «l'étalage au grand jour des pratiques et mœurs des équipes gouvernementales du pouvoir de Bouteflika» qui «ne peut faire œuvre de mea culpa ni pour les uns ni pour les autres». Il estime que «les règlements de comptes à la marge ne trompent personne ; la saignée opérée dans les deniers publics est l'œuvre d'un pouvoir qui n'a pour objectif que la perpétuation d'un système qui opprime les Algériennes et les Algériens». Par ailleurs, le RCD dit avoir mis en garde «contre l'entretien de la provocation à l'égard des organisateurs du Café littéraire d'Aokas».