Inquiets pour leur devenir, d'autant que leur société a été cédée, 230 agents de Profiplast, filiale de l'Entreprise nationale de plastique et caoutchouc (ENPC), ont débrayé, hier. La fin de non-recevoir affichée par le groupe à l'égard de la plateforme de revendications qui a sanctionné l'assemblée générale du 14 novembre 2006 est l'une des principales causes de la protestation des travailleurs qui risque, nous dit-on, de se transformer en grève générale dans le cas où les propositions des salariés ne seraient pas satisfaites. Les protestataires, qui prennent acte des décisions du CPE, ayant cédé la filiale à un opérateur privé, s'accrochent à deux points. Le premier concerne le départ en retraite, dans les meilleures conditions possibles, des travailleurs qui remplissent les conditions requises (cinq catégories avec effet rétroactif de cinq ans). Le deuxième aborde le volet des compensations au profit de travailleurs ne remplissant pas les conditions requises pour la mise en retraite. A cet effet, ils demandent une indemnisation (3 mois de salaire brut par année travaillée ou de meilleures conditions encore négociables) à verser à cette catégorie n'étant pas intéressée à poursuivre sa carrière avec le nouveau repreneur. La question de l'indemnité de 10%, la préservation de l'emploi, l'amélioration des conditions de travail ainsi que d'autres points n'ont pas été occultés par les travailleurs, qui n'hésitent pas à qualifier la vente de leur filiale à un bradage ne disant pas son nom, puisque leur offre et celle d'un autre opérateur étaient, disent-ils, supérieures à celle du nouveau preneur. Avant de passer au gel de toutes les activités, le collectif invite les gestionnaires du groupe au dialogue. Cet appel sera-t-il entendu ?