Les travailleurs de Sofiplast, filiale de l'Entreprise nationale des plastiques et caoutchouc (ENPC), dont le siège social est implanté à Sétif, ont observé, mercredi matin, un sit-in afin de dénoncer l'opération de privatisation, ayant, selon les protestataires, occulté l'offre du collectif en mesure de constituer une société de salariés. Les travailleurs ne sont pas, d'après leur communiqué, contre la privatisation, mais s'opposent au bradage, au blanchiment d'argent sous couvert de privatisation et à l'opacité éliminant de facto le partenaire social. Le report de la cession, la révision du cahier des charges et la suppression des négociations inhérentes à la vente sont les autres points consignés dans la plate-forme des revendications. Ce mouvement intervient quelques semaines après le débrayage des agents de Profiplast (voir El Watan 30 novembre 2006), les premiers à afficher leur refus vis-à-vis de la privatisation de l'outil de production d'un groupe confronté à moult difficultés et problèmes de gestion dont de nombreux dossiers se trouvent actuellement entre les mains de la justice. D'autant que l'enquête et les investigations entamées par les éléments du groupement de la Gendarmerie nationale depuis 2005, inhérentes au fameux dossier des investissements et qui ont fait couler beaucoup d'encre, ont été bouclées. L'on apprend, à cet effet, que plus de cinquante personnes ont été entendues par les enquêteurs. Pour un complément d'information, des expertises ont été, nous dit-on, effectuées sur instruction du parquet qui détient en outre deux autres dossiers : le premier ayant trait aux inventaires et le second concernant une obscure affaire de 17 millions de dinars.