Samedi La veille, vendredi, on apprend que le Front des forces socialistes (FFS) a désigné Hadj Djilani Mohamed nouveau Premier secrétaire en remplacement de Abdelmalek Bouchafa, nommé membre du Comité d'éthique du Parti, selon l'instance présidentielle du plus vieux parti de l'opposition. Le FFS, optimiste, appelle toujours ses militants et l'ensemble des Algériens à «poursuivre leurs efforts pour réhabiliter le politique et imposer le changement par la reconstruction du consensus national et populaire». Thèmes qui seront certainement abordés lors de l'université d'été du FFS les 11, 12 et 13 octobre. Entre-temps, le ministère de l'Intérieur affirme avoir instruit les walis et les services de sécurité afin d'assurer la sécurité et la tranquillité des imams et de les protéger contre les actes d'agression et de violence verbale. Imams qui seraient menacés et agressés par des extrémistes salafistes, selon des médias qui suivent l'affaire. Ould Abbès a animé une rencontre organique. Mieux veut s'occuper. Dimanche Selon le ministère des Affaires étrangères, les deux Algériens détenus en Irak pour «franchissement illégal des frontières» ont enfin été libérés aujourd'hui. Emprisonnés depuis 2003 pour «franchissement illégal des frontières irakiennes», les deux Algériens ont été remis aux représentants de l'ambassade d'Algérie à Baghdad. Les autorités affirment que c'est la visite de Messahel en Irak dans le cadre de sa tournée arabe qui a accéléré la procédure. D'ailleurs, Messahel a animé un point de presse pour qualifier sa tournée de «très utile» et qu'elle avait permis de conclure des accords pour le lancement de commissions mixtes dédiées «exclusivement aux questions économiques». Sur la crise qui secoue la région du Golfe, Messahel s'est contenté de répéter que la diplomatie algérienne «se place à équidistance entre toutes les parties en conflit et qu'elle privilégie le principe de la non-ingérence». Lundi Une délégation de l'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), conduite par le général-major Zerrad Cherif, chef du Département emplois-préparation de l'état-major de l'ANP, prend part mardi, en sa qualité de représentant du général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, à la réunion du Conseil des chefs d'état-major des pays membres du Comité d'état-major opérationnel conjoint (CEMOC) dans la capitale mauritanienne, Nouakchott. A Alger, plus précisément à Sidi Yahia, un glissement de terrain qui serait provoqué par un chantier de construction non conforme aux normes fait des victimes. Les jeunes du quartier se révoltent contre le promoteur immobilier. Mardi Abdelmadjid Tebboune, rentré aujourd'hui de vacances, est démis de ses fonctions de Premier ministre par la présidence de la République et remplacé par Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet à la Présidence. Surprise ? Peut-être que le nom d'Ouyahia, multirécidiviste dans l'occupation des postes névralgiques dans les moments les plus tendus a surpris. Mais pas le dégommage d'un Premier ministre qui n'a pas bouclé trois mois d'exercice : le message a été clair, celui qui touche aux prédateurs de l'argent public et aux lobbys d'importation sera humilié et décapité, quels que soient son poste ou grade ! C'est la seule et unique leçon à retenir. L'argent brutal a triomphé. Haddad Président ! Petit rappel quand-même : ce même Ouyahia avait lancé une opération «mains propres» qui a massacré la vie de milliers de cadres. Ceux-là ne l'oublieront jamais. Par ailleurs, les Affaires étrangères nous informent qu'un Algérien, Bilel Diffallah, qui se trouvait au Burkina Faso depuis près d'une année où il travaillait pour le compte d'une ONG canadienne, a été tué dans l'attaque terroriste qui a ciblé le 13 août courant un restaurant à Ouagadougou. Un autre Algérien, Amine Merzoug, employé d'une ONG koweitienne, a été blessé à la jambe. Mercredi Amina Nadir, présentatrice du journal télé de l'Entv, est la cible d'une campagne (nourrie bien évidemment par des médias dits conservateurs mais en fait voyous) quant à sa «tenue» : des téléspectateurs lui auraient demandé de mieux s'habiller avec pudeur ou de se voiler ! On se doute bien que la présentatrice n'a pas fait dans la provocation vestimentaire. De quoi se mêle-t-on malgré tout ? Pourquoi cette obsession pathologique du corps de la femme ? Dans notre société, le nombre de fillettes voilées augmente, certains avanceront l'argument de la «liberté» pour chacun : oui, mais là, il s'agit de «sexuer» des gamines, de les traiter comme une «tentation sexuelle». Pas plus. Grave dérive ! Réveillons-nous ! Nous en sommes arrivés à vouloir voiler Djamila Bouhired ! Quelle décadence ! Jeudi Tout le monde est un peu abasourdi par le feuilleton de l'été. Parfois, on s'excite trop en analyses et en conjectures, mais l'Algérologie fait trop mal à la tête. Mais il y en a un qu'on trouve en très bonne forme, l'ex-ministre et fondateur du Parti du renouveau algérien, PRA, le disciple de Malek Bennabi, Nourredine Boukrouh : Quand Tebboune a déclaré après son limogeage «ma fidélité au Président reste entière», certains y ont vu un signe de veulerie, alors que c'était peut-être un petit geste de bravoure pour nous dire en langage sibyllin que ce n'est pas le Président qui l'a démis de ses fonctions, mais Saïd et Haddad. Ou un geste de remerciement en direction de la mafia politico-financière qui l'a épargné, qui ne l'a pas fait partir les pieds devant comme Boudiaf… Sur sa page Facebook, il ne boude pas son plaisir de publier des analyses pas trop tirées par les cheveux. «L'import-import va reprendre ses droits malgré la crise pour que le peuple ait de quoi manger et ne se rebelle pas. Seul cela compte, et au besoin on recourra à l'endettement extérieur lorsque les réserves de change auront été épuisées. Ce ne sont pas eux qui rembourseront la dette». Ou Encore celle-là pour la fin : «Vous avez aimé Tebboune ? Vous allez adorer Ouyahia. Vous avez chassé Borgeaud ? A vous Haddad. Vous étiez dans la ‘‘colonisabilité'' ? Vous voilà dans l'encanaillement». La messe est dite !