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Tunisie : Le ministre des Finances démissionne pour se présenter devant la justice
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Publié dans El Watan le 21 - 08 - 2017

La toute récente démission du ministre Fadhel Abdelkafi fait que les départements des Finances et du Développement rejoignent celui de l'Education comme étant des portefeuilles ministériels à affecter d'urgence.
Le remaniement ministériel attendu s'annonce compliqué en raison des récentes tensions au sein de la majorité au pouvoir.
Le ministre tunisien du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, également ministre des Finances par intérim, Fadhel Abdelkafi, a décidé de démissionner parce qu'il doit comparaître devant la justice, le 7 septembre prochain, pour un litige avec les Douanes datant de 2007, alors qu'il était président-directeur général de la société Tunisie Valeurs. Le ministre a été condamné par contumace en 2015 à la prison ferme et une amende de 1,9 million de dinars (700 000 euros).
Une opposition a été certes présentée contre le jugement. Mais, Fadhel Abdelkafi veut se présenter devant la justice sans sa casquette de ministre. «Soucieux de ne pas me mettre personnellement, ou mettre le gouvernement en position de conflit d'intérêts. J'ai en charge, en tant qu'intérimaire des Finances, la tutelle des Douanes», a dit le ministre. Le chef du gouvernement a accepté sa démission. Cette affaire rend davantage urgent le remaniement ministériel.
Urgences
La démission de Fadhel Abdelkafi met la pression sur le chef du gouvernement, Youssef Chahed, qui se trouve dans l'obligation de désigner dans l'urgence des successeurs à la tête du ministère du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, du ministère des Finances et du ministère de l'Education, confié par intérim au ministre de l'Enseignement supérieur, Slim Khalbous, depuis le 30 avril dernier. La loi de finances 2018 est en phase finale d'élaboration et l'année scolaire démarrera dans moins d'un mois. Par ailleurs, et au-delà de ces circonstances urgentes, Chahed a déjà entamé les pourparlers pour un remaniement ministériel prévu, une année après l'entrée en action de son gouvernement d'union nationale (GUN) le 27 août 2016. Dans le même ordre d'idées, le président Béji Caïd Essebsi a récemment rencontré le leader d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, et le secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi, les deux principaux acteurs de l'accord de Carthage, qui constitue le programme politique du GUN. Les rencontres visaient à discuter de la situation dans le pays et le remaniement ministériel attendu.

Tiraillements
Le remaniement ministériel ne vient pas au bon moment sur la scène politique, en pleine turbulence. Déjà, le courant ne passe pas bien entre la Kasbah (siège du gouvernement) et le Bardo (Assemblée des représentants du peuple). Les partis politiques considèrent que le chef du gouvernement ne les associe pas suffisamment dans ses décisions. Par ailleurs, les tensions commencent à monter entre Montplaisir et le palais de Carthage, suite aux dernières manœuvres du président de la République sur la question des acquis de la femme, ce qui n'augure pas d'un terrain favorable au remaniement ministériel, surtout que les départements concernés en priorité sont très sensibles, aussi bien les Finances, que l'Education ou le Développement et la Coopération internationale. La Jeunesse et les Sports seraient également concernés par le mouvement, selon certaines sources. La partie ne s'annonce pas facile entre le président Béji Caïd Essebsi et Rached Ghannouchi, son allié dans la coalition au pouvoir.
La centrale syndicale, UGTT, mettra chaque nouveau ministre sous ses projecteurs, notamment celui de l'Education. En parlant de l'Education, le parti Nidaa Tounes veut garder ce département, comme c'était le cas avec les deux gouvernements Essid et le premier gouvernement Chahed. L'ancien ministre Neji Jalloul est un leader de Nidaa Tounes. Même chose pour les départements des Finances, du Développement, les deux ministres sont des assimilés de Nidaa Tounes. Dans tous les cas de figure, ils ne sont pas nahdhaouis. Les tractations seront donc très serrées autour des nouveaux titulaires de ces portefeuilles. Le porte-parole de l'UGTT, Sami Tahri, considère que «le plus difficile dans les remaniements, ce n'est pas de décider le départ de quelqu'un. Mais, plutôt, de trouver un remplaçant accepté par toutes les parties concernées au sein de l'alliance au pouvoir».
Au-delà de cette position de Nidaa Tounes, Ennahdha essaie d'introduire dans le gouvernement des personnalités connues pour être indépendantes, mais qui sont dans le giron des islamistes. Pour ce qui des autres blocs politiques, soutenant Youssef Chahed, comme Machrouaa Tounes, Afek Tounes ou le bloc national, ils s'opposent à la mainmise d'Ennahdha sur les départements de l'Education ou les Finances. Machrouaa Tounes propose de donner ces départements à des compétences indépendantes. Ces tiraillements compliquent davantage la tâche du chef du gouvernement et rendent plus difficile le remaniement.


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