La Confédération syndicale internationale (CSI) condamne «fermement» le licenciement de 46 délégués du Syndicat autonome des travailleurs de l'électricité et du gaz (Snategs) et demande leur réintégration. Dans un courrier adressé mardi au ministre du Travail, et dont El Watan détient une copie, le CSI demande au ministre d'«intervenir dans les plus brefs délais pour faire respecter les résolutions du comité d'application des normes de l'Organisation internationale du travail (OIT) et les conventions 87 et 135 ratifiées par l'Algérie et d'instruire les services de l'Inspection du travail pour appliquer la loi 90-14 se référant à l'intégration des 46 syndicats du Snategs à leurs postes de travail sans condition préalable de restriction, ni exigence de toute forme que ce soit». Dans l'annexe du courrier signé par la secrétaire générale de l'organisation basée à Bruxelles (Belgique), la CSI mentionne la liste des délégués licenciés. Selon le Snategs, le nombre de victimes d'«abus» au sein du groupe public a dépassé 250 entre syndicalistes et adhérents sanctionnés par des congés forcés de 10 à 15 jours et des rétrogradations d'un ou deux échelons, ainsi que des mutations d'office atteignant les 70 kilomètres du lieu de résidence. «Le groupe a sanctionné le même jour, en juin dernier, au moins 250 travailleurs. Après les conseils de discipline, 46 cadres du syndicat ont été carrément licenciés et les autres ont été différemment sanctionnés», a précisé le secrétaire général du Snategs, Raouf Mellal, dans une précédente déclaration à El Watan. Dans un communiqué rendu public, le bureau national du Snategs a exhorté les plus hautes autorités à intervenir pour la réintégration des 46 délégués syndicaux «licenciés abusivement» par le groupe Sonelgaz. Tout en sollicitant les plus hautes autorités du pays, le syndicat autonome exhorte l'Inspection générale du travail à appliquer «scrupuleusement» la loi en activant le processus juridique de protection des délégués syndicaux dans les plus brefs délais. Il menace de mener des actions de protestation à partir de la prochaine rentrée sociale.N. Iddir