Le Syndicat autonome des travailleurs de l'électricité et du gaz (Snategs), dissous sur une décision du ministère du Travail, menace d'une grande action de protestation après le mois de Ramadhan si ses revendications ne sont pas satisfaites. Dans un communiqué rendu public, le Snategs annonce sa décision de suspendre l'action de protestation pour une durée de trois semaines. Ce délai est accordé à la direction de la compagnie Sonelgaz pour réintégrer et indemniser les travailleurs licenciés arbitrairement sans aucune condition et la satisfaction des revendications légitimes en particulier l'augmentation des salaires. Le syndicat a, annoncé, en outre, sa décision d'interpeller le Premier ministre à intervenir afin d'apporter une solutionà ses revendications et l'ouverture du dialogue avec le Snategs afin d'éviter le pourrissement. Dans le même communiqué signé de la main de Raouf Mellal, en qualité de président, il est fait état de poursuites judicaires qui auraient été engagées par la direction de Sonelgaz contre 800 travailleurs, la suspension de 90 délégués syndicaux et le licenciement de 40 délégués pour leur appartenance au Snategs. "Les délégués révoqués ont agi dans la légalité absolue conférée par la Constitution du pays et la législation pour revendiquer leurs droits légaux, et que Sonelgaz, par la révocation des délégués syndicaux, a agi contre et hors la loi et, par conséquent, elle en est directement responsable", dénonce le syndicat, ajoutant que "par ces représailles, Sonelgaz est hostile à l'émergence d'un syndicat autonome dynamique, à sa tête une jeune direction, ayant révélé des cas de corruption avérés et s'opposerait aux pratiques despotiques". A. R.