En arrivant à Yahia Beni Guecha, l'attention du visiteur est d'emblée captée par deux choses : la beauté des paysages verdoyants qui cernent la région et le calme olympien qui la caractérise. Erigée en contrebas de vastes plaines chatoyantes et une immensité de terres agricoles généreuses, la commune de Yahia Beni Guecha, au 10 763 âmes et une superficie de 40,90 km2, n'est distante que de 26 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya. Elle recèle d'insoupçonnables atouts agricoles qui, pour peu qu'ils soient mis en valeur, lui ouvriraient de vrais horizons vers le développement socioéconomique. La céréaliculture, le maraîchage et l'élevage ovin et bovin constituent l'activité principale des riverains. Toutes ces opportunités non négligeables, conjuguées à la découverte, ces dernières années, d'une source thermale aux vertus thérapeutiques indéniables, mais nécessitant toutefois d'être aménagée et réhabilitée aux fins d'une meilleure exploitation, sont autant de facettes susceptibles de promouvoir le créneau touristique, mais… AEP, routes, un léger mieux Comme progrès et développement riment avec rénovation et modernisation du réseau routier, la municipalité, note son P/APC, Kamel Boulamaïz, a fait la part belle à la réhabilitation de l'ensemble des itinéraires et tronçons routiers reliant le centre de Yahia Béni Guecha aux 8 mechtas qui lui sont rattachées. Entre 2002 et 2004, la localité a bénéficié de 4 projets de pose de l'enrobé pour une enveloppe financière globale de l'ordre de 23,5 millions de dinars. Le secteur de l'hydraulique n'est pas en reste, puisque 5 projets d'AEP destinés à l'amélioration de la demande en eau potable, sont concrétisés moyennant un apport financier de 18,5 millions de dinars. L'aménagement urbain, entre autres la réalisation d'une salle de soins, a essentiellement ciblé les trois principales cités de Yahia Béni Guecha centre nécessitant la mobilisation de 20,5 millions de dinars. Au chapitre du programme de soutien à la relance économique (PSRE), la commune a injecté 30 millions de dinars dans l'assainissement du réseau des eaux usées et a bénéficié d'un projet de construction de 100 logements sociaux, dont les travaux ont été lancés vers la fin de l'année 2005. L'équation irrésolue du chômage Le projet en cours de réalisation d'un complexe sportif de proximité (CSP), d'un CEM de type 4 ou encore les 343 dossiers agréés dans le cadre de l'aide à l'habitat rural, ne peuvent hélas occulter la terrible réalité du déficit en équipements publics, et partant, l'absence endémique d'une réelle dynamique de croissance économique incluant l'ouverture de grands chantiers susceptibles de se traduire par la création de la richesse et de l'emploi. Interrogé à propos de l'ampleur du désœuvrement qui écrase des milliers de jeunes de la région, le P/APC y va sans détour : « Nous ne disposons pas de statistiques précises à ce sujet, mais le taux du chômage pourrait largement dépasser les 50% de la population active ». Le fléau du chômage ne peut être que terrifiant en effet, lorsque la notion d'investissements générateurs de réelles perspectives d'emploi demeure au stade de la profession de foi. Dans cette partie de la wilaya, à l'instar de beaucoup d'autres localités, l'activité se résume à l'exploitation des maigres spécificités agricoles du cru.