Le long métrage Hanachia, réalisé par Boualem Aïssaoui, entre dans le cadre de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015, sous les auspices du ministère de la Culture, en partenariat avec le département cinéma de la manifestation, le Centre algérien de développement du cinéma (CADC) et DZ Productions. Hanachia est adapté à partir d'un scénario original de Zoubeida Mameria. Il s'agit d'un fil conducteur pour pénétrer au sein de la cour du dernier bey de Constantine, Ahmed Bey (1786-1851), approchant sous un autre angle la personnalité de ce leader, injustement calomnié dans la littérature coloniale, homme de culture, stratège militaire, bâtisseur et figure historique de la résistance à l'occupation française. Le pitch ? Fille de la tribu des Hanencha — incarnée crédiblement par Mouny Boualem — qui compte parmi les tribus qui se sont élevées farouchement contre les abus du beylicat, lequel, outre le versement d'impôts accablants, exigeait le prélèvement de quantités toujours plus importantes sur les récoltes de céréales. «Valorisation de notre patrimoine culturel et historique» Belle jusqu'à enivrer tant de poètes et faire vibrer des passions éperdument amoureuses, Hanachia est promise à la cour du bey Hadj Ahmed de Constantine, le plus algérien de par sa naissance de tous les beys qui ont gouverné en Algérie durant la période ottomane. D'une halte féerique à la tribu des Hanencha, où sa beauté se découvre pour la première fois et où se rencontrent, à l'occasion d'une cérémonie traditionnelle, les représentants des tribus Nemamcha et Harakta pour se concerter derrière les clameurs de la fête sur les dangers qui menacent leur autonomie et sur de possibles alliances à conclure avec la cour du bey Hadj Ahmed. Où s'affirme le rôle discret, mais combien influent de la mère Hadja Roquia. Dans le contexte général des préparatifs de l'agression coloniale française, le destin de la belle Hanachia n'est en fait qu'un prétexte pour revisiter des pages d'histoire, du «coup d'éventail», à la part grandissante prise par Hadj Ahmed Bey dans la défense d'Alger et plus tard dans les batailles héroïques de Constantine jusqu'à la fin de son combat, après de longues années de résistance. «J'ai fait ce film avec beaucoup de passion. Dans le cadre de la valorisation de notre patrimoine culturel et historique. Il s'agit d'orienter des situations à l'époque de Hadj Ahmed Bey. Et plus particulièrement ses relations avec les grandes tribus de l'Est algérien, dont les Hanencha, présentera le réalisateur Boualem Aïssaoui.