Samedi Mohcine Bellabas, président du RCD, estime que «s'il y a destitution, elle doit s'accompagner d'une mise à plat du système électoral, faute de quoi nous aurons un nouveau parrain désigné par les mêmes marionnettistes». Il ajoute, lors de l'université d'été de son parti, une autre condition : «L'urgence de la dissolution de la police politique par laquelle le régime se maintient à travers un système de surveillance et de contrôle sur les partis politiques, la société civile et plus globalement de toute la population.» Bellabas insiste : «Il s'agit d'un problème structurel dans le processus de décision à tous les niveaux, de mécanismes de représentations sociale et politique des citoyens, de légitimité démocratique des institutions, de refondation des dispositifs de médiation politique et d'alternance transparente au pouvoir et qui ont fini par conduire à un déficit de la vie politique et à un désintérêt des citoyens de la chose publique.» Par ailleurs, El Watan nous apprend que l'ex-MAE, Ramtane Lamamra, trois mois après avoir quitté le gouvernement, fait désormais partie d'un panel de 18 personnalités internationales nommées par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Gueterres, en qualité de médiateur dans des conflits internationaux. Dimanche Réagissant à la rumeur selon laquelle la Présidence voulait l'attaquer en justice pour avoir qualifié le chef de l'Etat de malade mental, Noureddine Boukrouh déclare sur sa page Facebook : «S'il arrive à me faire juger par un tribunal algérien à la manière ‘‘non conventionnelle'' qu'il (le président Bouteflika, ndlr) affectionne en toute chose, moi, je le ferai juger par le tribunal de l'Histoire, comme je le lui annonçais dans la lettre que je lui ai adressée en avril 1999, le jour où il a prêté le serment présidentiel la main sur Le Coran, qu'il n'a eu de cesse depuis de trahir.» «Sans être médecins ou magistrats, nous savons tous qu'une maladie lourde peut déteindre sur le moral et le mental. Est-ce attenter à la dignité d'une personne que de décrire son état au vu de sa condition réelle et de son comportement ? Qu'est-ce qu'a à voir un diagnostic médical avec le respect ou l'irrespect ?» appuie-t-il. De son côté, Ahmed Ouyahia a présenté son plan d'action gouvernemental devant le Parlement. Le député du FFS, Chafaâ Bouaiche, a eu cette déclaration en réponse au grand oral du PM : «Comment peut-on avoir le culot de comparer notre économie faible et fragile à celle des grandes puissances, telles que les Etats-Unis, le Japon où encore la Grande-Bretagne, alors qu'il aurait été plus cohérent de la comparer à celle du Venezuela ou de la Grèce ?!» Il a tout résumé. Un autre député, FFS, Baloul : «Tous les plans d'action présentés par les différents gouvernements sont inspirés du programme du président Bouteflika et tous ont montré leurs limites sur le terrain. N'est-il pas temps d'aller vers une véritable réforme ?» Lundi Le blogueur Merzoug Touati, en prison depuis janvier 2017, a entamé mercredi dernier une grève de la faim, selon le site web d'El Watan. «Merzouk Touati a recouru à la grève de la faim à deux reprises, depuis sa détention. Le blogueur est accusé, notamment, ‘‘d'intelligence avec un Etat étranger'', et ce, après avoir réalisé et diffusé sur internet une interview avec un Israélien», rappelle-t-on. «La justice a refusé de convoquer les témoins, elle a refusé de me libérer en attendant mon procès. Toutes mes demandes ont été rejetées. Je poursuivrai ma grève de la faim jusqu'à ma libération ou… ma mort», a confié le blogueur à sa mère qui lui a rendu visite. Pour sa part, Ahmed Gaïd Salah a estimé que le monde était confronté aujourd'hui à des défis. Il a cité le terrorisme transfrontalier, la drogue et le blanchiment d'argent, et le trafic d'armes et de personnes. Le vice-ministre de la Défense s'exprimait devant des ministres et des diplomates étrangers venus assister au polygone central de l'air à Hassi Bahbah, à Djefla, à la phase finale de la destruction publique du stock de mines antipersonnel, estimé à 5970 mines et ayant été réservé à des fins d'instruction. Mardi Mourad Zemali, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, publie sur sa page Facebook un communiqué informant l'opinion publique que le 1er Moharram est fixé au vendredi 22 septembre. Dans la matinée de mardi, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs diffuse un communiqué sur sa page Facebook pour préciser que son département n'a publié aucune information relative au premier jour du mois de Moharram. Magnifique cafouillage et stress généralisé chez les parents d'élèves, les travailleurs, les chefs d'entreprise, etc. On en est là. Entre-temps, le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, déclare à la Radio publique que «vu les tendances qui s'annoncent après huit mois d'importation, je pense que nous allons les contenir à moins de 40 milliards de dollars». D'après Benmeradi, le déficit commercial devrait être inférieur à 10 milliards de dollars, contre 17,84 milliards l'année dernière. Le taux de couverture des importations sera de 80 à 82%. Nous ne parviendrons pas à réduire par effet mécanique un déficit commercial qui était de 17,5 milliards de dollars en 2016 et le combler en une année. C'est impossible ! (…) Nous continuerons à travailler en 2018 pour essayer de résorber totalement ce déficit.» Bon courage ! Mercredi Amnesty International demande aux autorités de «libérer immédiatement et sans condition Slimane Bouhafs, qui purge une peine de 3 ans d'emprisonnement en raison de ses publications sur Facebook». AI rappelle que sa demande de liberté conditionnelle sera examinée le 26 septembre. Condamné à trois ans de prison ferme en septembre 2016 pour «atteinte à l'islam et au Prophète», Slimane Bouhafs, un chrétien converti, a bénéficié d'une réduction de peine dans le cadre de la grâce présidentielle du 5 juillet. «Si la remise de peine de 16 mois dont il a bénéficiée, dans le cadre de la grâce présidentielle du 5 juillet, représente une bonne nouvelle, Slimane Bouhafs reste encore détenu dans la prison de Jijel», précise le site TSA qui reprend le communiqué d'Amnesty International. Jeudi Au moins 17 personnes (11 étrangers et 6 Algériens) ont été tuées dans un accident de la route impliquant un bus de transport de voyageurs, dans la nuit de mercredi, entre Reggane et Bordj Badji Mokhtar. Deux véhicules transportant des voyageurs sont entrés en collision. A l'APN, Ouyahia déclare : «Nous avons été traités de mafia ! Nous avons été traités de voyous ! La moindre des choses est de répondre. La démocratie, c'est le droit à la parole pour chacun. Nous avons été invités par d'autres à partir (…). Je n'ai pas l'habitude quand je prends une gifle sur ma joue droite, de tendre la joue gauche.» Cela à l'avantage d'être très clair. De son côté, Xavier Driencourt, ambassadeur de France à Alger, a tenu à rassurer : «N'est nullement dans l'intention de la France de réduire le nombre de visas accordés aux Algériens. La preuve en est dans l'explosion des demandes et les visas accordés qui vont en augmentant.»Voilà quelqu'un qui sait parler aux autorités !