La protestation, depuis lundi matin, de plusieurs dizaines de pompiers devant le siège de la direction de la Protection civile, n'a pas trouvé son épilogue. Les sapeurs-pompiers ont, en effet, dressé des tentes et ont passé la nuit de lundi à hier devant le siège de la direction en guise de protestation pour réclamer le départ de leur directeur de wilaya. Hier matin, ils étaient près de 600 agents, de différents grades et de différentes unités à s'élever contre «les déplorables conditions socioprofessionnelles et les abus de l'administration», selon leurs dires. A l'heure où nous mettons sous presse, les manifestants attendent toujours la décision de la commission d'enquête dépêchée lundi à Oran. Les protestataires ont reçu la visite du wali d'Oran. Selon eux, la décision qu'ils viennent de prendre est irréversible : «On ne travaillera plus avec lui (nldr : le directeur de la wilaya de la Protection civile).» Lors de leur entretien avec les protestataires, les membres de la commission ont promis d'écouter toutes les parties pour qu'il n'y ait aucune injustice. Et ils ont expliqué qu'il y avait «une procédure à suivre pour que justice soit rendue et que tout soit équitable». De son côté, lors d'une rencontre avec la presse, lundi, le directeur de la Protection civile d'Oran a démenti toutes les accusations portées contre lui. Il a affirmé que, depuis trois mois, il fait l'objet d'une campagne d'insultes via les réseaux sociaux. Chose qui a porté atteinte à son honneur. Il a soutenu que ce mouvement de protestation a été motivé par «le refus de certains éléments de respecter les normes de discipline dans ce corps».