«Nous recensons plus de 500 apprenants souffrant de diabète dans tous les niveaux scolaires, et ce qui nous attriste, c'est que leur grande majorité ne jouit d'aucune couverture sanitaire», a souligné un membre de l'association Amel d'aide aux diabétiques. «Nous n'avons cessé d'alerter les instances concernées pour l'amélioration de la prise en charge de cette frange de diabétiques, puisque l'enfant risque de ne pas veiller sur son régime alimentaire et par ricochet encourager les complications de la maladie», a souligné notre interlocuteur, en précisant que les dépistages, les diagnostics et surtout les analyses périodiques de l'hémoglobine gliquée (HBA1C) recommandés par le ministère de la Santé sont devenus malheureusement rares. Le directeur de la santé et de la population a promis de généraliser ces mesures au niveau des établissements scolaires, mais rien n'est encore concrétisé, a-t-on appris. «A cette défaillance s'ajoutent l'absence de médecin diabétologue et le déficit en moyens pour le contrôle et le suivi», ajoute-t-on. Sur un autre registre, l'association se plaint de l'exiguïté du local dans lequel elle exerce. «Nous n'arrivons plus à répondre favorablement aux doléances de pas moins de 1800 diabétiques signalés sur le territoire de la wilaya», a noté le président de l'association Amel. «Lorsqu'on sait que près de 400 diabétiques sont sans couverture sociale, il est alors aisé d'imaginer les conditions dans lesquelles nous travaillons pour satisfaire ces démunis», a-t-il dit. Aussi, le président de l'association sollicite l'intervention de toutes les bonnes volontés pour venir à la rescousse de cette catégorie de malades, notamment les enfants scolarisés qui sont constamment menacés par les complications.