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Folio
Waciny Laâredj, un romancier exigeant
Publié dans El Watan le 04 - 12 - 2006


Aujourd'hui, on n'hésitera pas à voir en Waciny Laâredj l'un des romanciers les plus significatifs de l'Algérie indépendante. Ses débuts sont ceux d'un amateur richement doré, dont la vibrante sensibilité de création s'apparente à celle de ses aînés Mohammed Dib, Kateb Yacine ou Mouloud Mammeri. Chronique des douleurs d'un homme (1981) contient des vignettes brillantes cueillies dans un monde arabe bigarré où l'auteur s'attarde avec délectation à travers une série de tableaux raffinés. La vision réaliste, à la limite du merveilleux, qui marquera le romancier, est encore apparente dans ses romans : Le bruit des bottes lourdes (1981) et Dissipation des rêves de Meriem la douce (1984). Ecrivain constitué, Waciny Laâredj se distingue par une interprétation de la collectivité urbaine qui fait une large place aux automatismes sociaux ; ceux-ci broient l'individu, pris dans de chaotiques tourbillons, au reste partiellement intelligibles à la lumière de la critique économique. Dans ce qui reste de la biographie de Lakhdar Hamrouche (1982), des destins algériens types, étroitement imbriqués, se déroulent sur une toile de fond qui comprend beaucoup d'événements dont l'Algérie a été le théâtre. La synthèse puissamment imaginative de Waciny Laâredj dans son roman Fleurs d'amandiers (1983) comporte une part considérable de détails analytiques et documentés, héritage d'une culture arabe enchevêtrée. Une première lecture est difficile ; en effet, des tranches de narration juxtaposées, relatives à des intrigues distinctes et qui ne se recoupent que partiellement, sont, de plus, fragmentées par le film discontinu des événements rapportés par l'auteur, par ses commentaires en tant qu'observateur, par les biographies d'hommes illustres ou réputés tels. pendant la décennie noire (1993-2003), Waciny Laâredj a produit des romans où on remarque beaucoup de sévérité. La sévérité de l'auteur, beaucoup plus que celle d'un sectaire ou d'un théoricien, est celle d'un artiste exigeant quant à une certaine sincérité profonde, incompatible avec les slogans creux des hommes politique ou religieux. Si bien que ces œuvres hardiment, certains diraient imprudemment, novatrices pour ce qui est de la technique sont néanmoins dans le prolongement d'une pensée autocritique déjà enracinée en Algérie. En fait, l'effondrement social, qui commença en octobre 1988, bouleversa de fond en comble tant de vies algériennes, contribua à généraliser dans le roman le thème macabre d'une guerre qui ne disait pas son nom. L'accumulation des menaces, puis des tragédies en Algérie, impose au roman — qu'il soit insurgé ou neutre politiquement — une gravité angoissée. Dans Don Quichotte à Alger ou Les miroirs de l'aveugle, les scènes les plus révoltantes ou les plus scabreuses sont présentées avec une nudité, une simplicité exceptionnelles. On ne reprochera pas à Waciny Laâredj l'accumulation des catastrophes qui déferlent sur ses personnages. Le drame de la naissance, de l'amour et de la mort, dépouillé de toute atténuation par l'horreur-même du cadre où il se déroule, prend une portée universelle. Abdelkader son dernier roman, plus qu'une biographie romancée de « l'émir », est une œuvre forte d'où se dégage une poésie immanente dépourvue d'effets factices. Le prix des libraires algériens, qui a couronné ce roman, est une consécration méritée aussi par l'auteur pour toute son œuvre.

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