Trois des auteurs de l'enlèvement et l'assassinat de l'enfant Deriah Mohamed-Yacine (6 ans), membres d'une même famille (frère, sœur et épouse), ont été condamnés à la peine capitale, tandis que leurs deux autres sœurs ont écopé d'une peine de 10 années de réclusion criminelle, prononcées tôt hier par le tribunal criminel près la cour de justice de Béchar. Le sixième accusé dans cette affaire, en l'occurrence le beau-frère, a bénéficié d'un acquittement par la même instance judiciaire. Au cours des audiences du procès ouvert jeudi, qui ont duré plus de 19 heures, chacun des cinq accusés a essayé de nier sa participation à ce monstrueux crime qui a eu lieu dans la localité rurale de Mazer (160 km au sud de Béchar), malgré les preuves tangibles découvertes par les enquêteurs de la Gendarmerie nationale au cours des investigations qui ont suivi l'enlèvement et la découverte du corps disséqué de la victime dans des sacs en plastique à proximité d'un lotissement de la même localité. Ces audiences, qui se sont déroulées dans une salle archicomble et devant les avocats des accusés commis d'office pour refus de plusieurs autres avocats de les défendre, ont permis de mettre en évidence le mobile de cet abominable crime, à savoir la sorcellerie, d'où la manière dont a été disséqué le corps de la jeune victime. Selon l'arrêt de renvoi, le petit Deriah Mohamed-Yacine avait disparu du domicile familial durant la journée du mardi 11 octobre 2016 et n'avait plus donné signe de vie jusqu'au 13 du même mois où son corps disséqué a été découvert par un ouvrier dans un lotissement. Sitôt alertée, la Gendarmerie nationale a diligenté une enquête pour trouver l'«auteur ou les auteurs du crime». Auparavant, les éléments de ce corps de sécurité, avec l'aide d'une section cynophile, avaient lancé de vastes recherches à travers la localité de Mazer pour retrouver l'enfant, pour ensuite procéder à l'arrestation des auteurs du crime, membres d'une même famille.